Commerzbank finit 2009 sur des pertes plus importantes que prévu

Le déficit net de Commerzbank au dernier trimestre 2009 dépasse sensiblement les prévisions des analystes. La banque allemande maintient cependant qu'elle sera à nouveau bénéficiaire en 2010.

Commerzbank, la deuxième banque allemande annonce ce mardi avoir réduit son déficit net en 2009 à 4,5 milliards d'euros contre 6,5 milliards un an plus tôt. En revanche le quatrième trimestre se traduit par un déficit de 1,86 milliard d'euros bien supérieur aux attentes des analystes interrogés par Reuters qui tablaient sur 1,36 milliard.

Les provisions pour pertes sur crédit se sont creusées à 1,32 milliard d'euros sur le dernier trimestre, contre 638 millions pour la période correspondante de 2008, en raison de l'exposition de la banque à la conjoncture allemande. Les analystes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne un chiffre supérieur, à 1,35 milliard d'euros.

Lundi soir, Commerzbank avait déjà annoncé une perte d'exploitation plus lourde que prévu de 1,6 milliard d'euros pour les trois derniers mois de 2009, affectés par un résultat de trading médiocre. Les analystes interrogés par Reuters anticipaient une perte maximale de 1,57 milliard d'euros, le consensus donnant 1,15 milliard.

Sur l'ensemble de l'exercice, cette perte d'exploitation se réduit pour passer à 2,27 milliards d'euros contre 5,4 milliards d'euros de déficit un an auparavant. La banque précisait dans un communiqué qu'elle avait réalisé un résultat de trading négatif à hauteur de 561 millions d'euros sur le trimestre (-358 millions en 2009). Son ratio Tier 1 s'est maintenu à 10,5% à la fin du quatrième trimestre.

"Nous ne sommes pas encore là où nous voulons être, mais nous avons réduit les risques et nous avons amélioré notre base capitalistique", a déclaré le président du directoire Martin Blessing, dans un communiqué publié mardi. En pleine restructuration après le rachat de sa rivale Dresdner Bank au plus fort de la crise financière, Commerzbank a indiqué que ses activités bancaires seraient rentables en 2010 et qu'il vise toujours plus de quatre milliards d'euros de bénéfice d'exploitation par an à partir de 2012.

 

 

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