La Société Générale à ses actionnaires : pas de fusion avec le Crédit agricole

Lors de l'assemblée générale de ses actionnaires mardi, la banque française a aussi indiqué que l'impact des actifs toxiques, qui ont plombé les comptes de la Société générale, sera plus modéré à l'avenir qu'en 2008 et 2009.

La Société générale a écarté une nouvelle fois tout rapprochement avec le Crédit agricole au-delà des partenariats industriels à l'image de ce que les deux banques ont déjà réalisé dans la gestion d'actifs et dans le courtage. Lors de l'assemblée générale de ses actionnaires mardi, la banque française a aussi indiqué que l'impact des actifs toxiques, qui ont plombé les comptes de la Société générale, sera plus modéré à l'avenir qu'en 2008 et 2009.

"Avec le Crédit agricole comme avec d'autres, il pourra y avoir de nouveaux partenariats mais ça n'ira pas plus loin que ce type de partenariats", a indiqué à des journalistes Frédéric Oudéa, le P-DG de la Socgen, à l'issue de l'assemblée générale. Il n'a en revanche pas souhaité s'exprimer sur de possibles partenariats dans les activités de métiers titres, un secteur dans lequel il s'attend à un mouvement de consolidation.Les deux banques françaises ont noué des partenariats dans la gestion d'actifs avec Amundi et dans le courtage avec Newedge.

"Ces actifs (toxiques, ndlr) ont pesé significativement sur nos comptes en 2008 et 2009. Et je le confirme: nous anticipons des impacts beaucoup plus modérés dans le futur", a dit Frédéric Oudéa en réponse à la question d'une actionnaire. Pour le P-DG de la Socgen, les actifs toxiques, qui s'élèvent à 35 milliards d'euros, coûteront cette année à la banque entre 700 millions et un milliard d'euros.

PAS DE SÉPARATION DES FONCTIONS

Il a aussi dit que la rémunération des actionnaires, c'est-à-dire les dividendes versés aux actionnaires, restait la priorité de la banque. "La rémunération des actionnaires, qui nous ont fait confiance dans ces moments difficiles, qui ont soutenu la banque, restera une priorité absolue pour le management et pour le conseil (d'administration, ndlr)", a souligné Frédéric Oudéa. "Pendant les trois dernières années, alors même que les banques étaient incitées à renforcer leurs fonds propres, nous avons maintenu un taux de distribution à un niveau très proche de celui qui prévalait avant la crise. Pour 2009, nous distribuons 56% de notre résultat", a-t-il ajouté.

La Société générale, qui a émis en janvier un avertissement sur ses résultats, a terminé 2009 avec des résultats plombés par les dépréciations et les provisions sur les actifs toxiques liés à la crise financière. Elle avait fait part en février dernier de son intention de verser un dividende de 0,25 euro par action contre 1,2 euro un an plus tôt. Répondant au fonds activiste PhiTrust, la Société générale a une nouvelle fois écarté toute idée de séparer les fonctions de président et de directeur général réunifiées en mai 2009 après la démission de Daniel Bouton.

"La crise que nous avons subie, la fragilité de la Société générale en face du changement au sommet et la nécessité de remaniement du management, tout ça nous a conduit à l'unanimité à la conclusion que la séparation des pouvoirs n'était pas la meilleure solution pour nous en ce moment", a souligné Anthony Wyand, vice-président du conseil d'administration de la banque. Fin avril, le groupe avait refusé d'inscrire à l'ordre du jour de l'assemblée générale un projet de résolution soutenu par PhiTrust visant à dissocier les postes de DG et de président. L'action Société générale a terminé mardi sur une baisse de 6,29% à 33,01 euros. A ce cours, elle abandonne 32,6% depuis le début de l'année après avoir gagné 43,46% en 2009.

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