Après les stress tests, augmentations de capital en vue pour les banques européennes

38% des investisseurs s'attendent à ce que les banques européennes lèvent des fonds importants d'ici six à douzemois, selon une étude menée par Bank of America Merrill Lynch.

Près de quatre investisseurs sur dix (38%) s'attendent à ce que les banques européennes ayant passé positivement les stress tests lèvent des fonds importants début 2011 ou, au plus tard, dans le courant du premier semestre. C'est le résultat le plus surprenant d'une étude menée auprès de 166 investisseurs par Bank of America Merrill Lynch.

Sur la validité de ces tests, les investisseurs ne se montrent pas trop sévères. Les deux tiers de ce panel les jugent positifs et considèrent qu'ils ont permis d'accroître la transparence du secteur, notamment en ce qui concerne le risque lié aux dettes souveraines. Une majorité d'investisseurs estime cependant que les tests n'ont pas été suffisamment durs et que l'évaluation à 3,5 milliards d'euros des besoins en fonds propres est trop faible.

Augmentations de capital probable pour les banques moyennes et envisageable pour un des poids-lourds du secteur

Interrogé par Reuters, Craig Coben, chef des marchés européens d'actions chez BofA Merrill Lynch n'est pas vraiment surpris par la proportion des investisseurs qui anticipent des levées de fonds des banques ayant passé positivement ces tests. "Je m'attends à ce que les augmentations de capital viennent en premier lieu des banques de taille moyenne, même s'il est possible qu'un champion national puisse également venir sur le marché (...) un bilan solide va également offrir un avantage concurrentiel dans l'environnement actuel" comment-t-il.

Si le pronostic se révèle exact, les banques ne devraient pas, dans leur ensemble, avoir de trop de difficultés à lever des fonds, du moins si on en croit cette étude. Sur les 166 investisseurs interrogés, 77% disent qu'ils pourraient investir dans le secteur bancaire, mais à un bon prix.

Les fonds propres constituent-ils pour autant la problématique la plus importante pour les banques européennes ? Pas aux yeux des investisseurs interrogés. 56% d'entre eux pensent que les questions de liquidité et de financement sont les éléments clés, alors que 27% mettent en avant la génération de bénéfice et 11% seulement les fonds propres.

Les trois quarts des investisseurs estiment que les tests de résistance n'avaient pas suffisamment "stressé" les banques, mais une majorité concède qu'un ratio de solvabilité de 6% constitue un niveau approprié. Enfin, pour la moitié des investisseurs, l'Allemagne est le pays qui a le plus déçu à l'issue de ces tests, suivie par l'Italie, désignée comme tel par 23% des investisseurs.
 

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