Licenciements en vue chez Barclays Capital

La filiale de banque d'investissement du groupe anglais envisagerait de supprimer 400 postes aux Etats-Unis, en Europe et en Asie

Barclays Capital va supprimer plusieurs centaines de postes à travers le monde à la suite d'un ralentissement de l'activité, une décision qui pourrait être imitée par ses concurrents européens et américains si les conditions de marché restent difficiles, estiment les analystes.

La filiale de banque d'investissement du groupe anglais envisage de supprimer 400 postes de back-office aux Etats-Unis, en Europe et en Asie, a-t-on appris mercredi d'une source proche de la situation.

"C'est inévitable à mesure que nous approchons de la fin de l'année: il y aura des licenciements dans le secteur. La plupart des grands établissements devront réduire leurs effectifs à un moment ou un autre", a expliqué Jonathan Evans, président du cabinet de recrutement Sammons Associates.

L'activité de BarCap a fondu de 15% au deuxième trimestre par rapport au premier, et de nombreux concurrents ont fait état de chutes encore plus fortes.

Les bénéfices des grandes banques d'investissement ont parallèlement diminué de 30% en moyenne au deuxième trimestre par rapport aux trois premiers mois de l'année selon les analystes, ce recul affectant les divisions actions, devises, fusions-acquisitions et taux fixes.

Quelques unes des chutes les plus brutales sont survenues dans les établissements qui avaient réalisé les meilleures performances pendant la crise, tels Goldman Sachs , dont les profits ont diminué de 36%.

La fébrilité des marchés financiers liée notamment à la crise de la dette grecque a réduit les revenus des activités de trading tandis que la prudence des clients a conduit à une baisse des commissions générées par les appels aux marchés, ce qui a eu des conséquences sur l'ensemble des revenus des banques d'investissement au deuxième trimestre.

Les volumes d'activité sur le marchés actions européens ont chuté de 40% par rapport à l'an dernier, selon les données de Thomson Reuters.

Sur le marché de la dette, le déclin a été de 22% sur la même période. La seule hausse, de 17%, a été enregistrée dans les activités de fusions-acquisitions.

Ces résultats vont conduire à des suppressions de postes dans le secteur dans les deux prochains mois s'il n'y a pas d'amélioration au troisième trimestre, ont expliqué à Reuters des sources bancaires, la raréfaction des "deals" contraignant les banques a réduire leurs coûts après une politique d'expansion agressive.

Un porte-parole de la branche d'investissement de la banque britannique a confirmé que des consultations avaient été ouvertes avec des salariés de certaines fonctions administratives et de suivi et qu'elles se traduiraient par des pertes d'emploi.

Il a ajouté que le groupe continuerait d'embaucher dans les secteurs porteurs de croissance.

Les coûts supportés par BarCap ont augmenté plus vite que prévu au premier semestre. Barclays Capital s'est fortement développé au cours des deux dernières années, utilisant le rachat des activités américaines de Lehman Brothers comme un tremplin pour bâtir un service européen et asiatique de conseils en investissement.

BarCap employait 22.500 personnes fin juin contre 21.900 un an auparavant.

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