La Grèce affecte les résultats de Commerzbank au deuxième trimestre

La deuxième banque allemande, Commerzbank, a annoncé ce mercredi un bénéfice net au deuxième trimestre de 24 millions d'euros, en chute de 93% sur un an. Un résultat tout juste positif en raison d'une charge de dépréciation de ses titres de dette grecque de 760 millions d'euros.
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La crise grecque continue de peser sur les résultats des grandes banques européennes au deuxième trimestre. Après les provisions de 534 millions d'euros de BNP Paribas et de 395 millions de Société Générale, c'était au tour de la deuxième banque allemande, Commerzbank, d'annoncer mercredi une charge de dépréciation de ses titres de dettes grecques de 760 millions d'euros. En conséquence, le résultat net au deuxième trimestre dégringole de 93% à 24 millions d'euros contre 352 millions en 2010 à la même période.

En raison de la crise dans la zone euro et après un profit opérationnel de 1,2 milliards d'euros au premier semestre, le groupe a indiqué qu'il abaissait son objectif de bénéfice pour 2011. "Nous prévoyons un contexte difficile caractérisé par un fort degré d'incertitude au second semestre de l'exercice", a déclaré la banque dans son communiqué. Cependant, Commerzbank maintient son objectif d'un bénéfice de 4 milliards d'euros pour 2012, en précisant que celui-ci dépend de la stabilité des marchés.

Contrairement aux autres établissements européens participant au plan de soutien, et qui n'ont, jusqu'alors, appliqués une décote de 21% qu'aux titres de dette arrivant à maturité d'ici à 2020, Commerzbank a indiqué qu'elle passait cette provision sur l'ensemble de ses obligations souveraines grecques.

L'établissement, exposé à la Grèce à hauteur d'environ 3 milliards d'euros à fin décembre 2010, a donc enregistré au deuxième trimestre une dépréciation supérieure à celle de BNP Paribas qui détient pourtant 4 milliards d'euros de ces obligations mais seulement 2,3 milliards dont les échéances ne dépassent pas 2020.

Alors que les craintes concernant une propagation de la crise de la dette continuent d'inquiéter les marchés, Commerzbank, qui ne dispose désormais plus que de 2,2 milliards de titres grecs, a également souhaité actualiser son exposition au risque souverain d'autres pays. Au 30 juin 2011, le groupe détient par exemple 8,7 milliards euros d'obligations italiennes, soit environ 1,3 milliards d'euros de moins qu'à fin 2010. Sur la même période, sa rivale, Deutsche Bank a, elle, fait passer son exposition nette à la dette italienne de 8 milliards d'euros à un peu moins d'un milliard. En outre, Commerzbank détient actuellement 2,9 milliards d'euros d'obligations espagnoles, de 900 millions d'euros de titres portugais et ne dispose plus dans son portefeuille d'obligations irlandaises.

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Commentaire 1
à écrit le 15/08/2011 à 6:19
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Et on continue à prêter aux Grecs qui ne rembourseront jamais

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