Washington envisage des poursuites dans le scandale du Libor

Plusieurs banques pourraient faire l'objet de poursuites pénales.
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Le département américain de la Justice rassemble des éléments en vue de poursuites pénales contre plusieurs institutions financières et membres de leurs personnels dans l'affaire de la manipulation du Libor, un taux d'intérêt interbancaire, rapportait samedi le New York Times.

Sont notamment visés des traders de la banque britannique Barclays, précise le quotidien, qui cite des sources officielles. Au moins une plainte contre l'un des établissements concernés devrait être déposée avant la fin de l'année.

Le mois dernier, Barclays a admis avoir manipulé le Libor durant la crise financière, dévoilant au grand jour un scandale qui pourrait impliquer des dizaines d'établissements.

La direction de la banque, qui a dû démissionner depuis, a affirmé que les régulateurs étaient au courant de ses activités mais qu'ils ne les avaient pas empêchées. L'établissement a accepté de payer une amende de 453 millions de dollars (362 millions d'euros) mais l'accord ne le met pas à l'abri des poursuites.

Dans la perspective de procédures judiciaires, plusieurs institutions financières, dont deux au moins sont européennes, s'efforcent de conclure au plus vite des accords à l'amiable avec les pouvoirs publics, poursuit le Times, citant des juristes au fait de l'affaire.

Le Libor (London Interbank Offered Rate) est calculé sur la base des estimations des intérêts dus par de grandes banques internationales sur les prêts qu'elles s'accordent les unes aux autres, mais ces estimations sont fournies par ces banques elles-mêmes, sans possibilité de vérification indépendante.

Ce taux sert de référence pour quelque 550.000 milliards de dollars (447.000 milliards d'euros) de produits dérivés de taux, mais aussi pour certains crédits immobiliers ou étudiants et des cartes de crédit. 

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Commentaires 3
à écrit le 16/07/2012 à 10:11
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"La direction de la banque, qui a dû démissionner depuis, a affirmé que les régulateurs étaient au courant de ses activités mais qu'ils ne les avaient pas empêchées" ==> ça me rappel étrangement une certaine affaire française dixit une banque rouge e...

à écrit le 16/07/2012 à 7:08
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A priori, quand quelque chose se passe mal, les traders trinquent. Pratiques comme fusibles.

à écrit le 15/07/2012 à 12:37
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Pourquoi sa m'étonne pas.....

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