Les Etats-Unis veulent une réforme "solide et crédible" du Libor

Le secrétaire d'Etat américain au Trésor, Timothy Geithner a déclaré sur CNBC que les Etats-Unis avaient alerté "très tôt" les autorités britanniques de risques de manipulation de ce taux de référence. Pour lui, la confiance dans le système a été "endommagée" et il est "crucial" de la rétablir.
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Les Etats-Unis vont se mobiliser pour une réforme "solide et crédible" du Libor , un taux central dans la finance mondiale au coeur d'un vaste scandale, a déclaré mercredi le secrétaire d'Etat américain au Trésor, Timothy Geithner.

"Des choses vont arriver. Nous allons faire en sorte qu'il y ait une initiative pour une réforme solide et crédible" du Libor , a déclaré M. Geithner sur la chaîne CNBC, rappelant que les Etats-Unis avaient alerté "très tôt" les autorités britanniques de risques de manipulation de ce taux de référence. "Elles n'ont pas réglé le problème (...) et ont engagé des réformes modestes. (...) Nous avons maintenant pris l'initiative de lancer une action plus large impliquant les pays les plus importants du globe", a-t-il ajouté, assurant que la confiance dans le système avait été "endommagée" et qu'il était "crucial" de la rétablir.

Le scandale du Libor a éclaté le 27 juin, lorsque la banque britannique Barclays a révélé qu'elle allait payer environ 360 millions d'euros pour mettre fin à des enquêtes des régulateurs britannique et américain dans une affaire de manipulation des taux interbancaires britannique Libor et européen Euribor, entre 2005 et 2009. Selon M. Geithner, ces "premiers résultats" sont à mettre au crédit des autorités américaines qui avaient pris "l'initiative exceptionnelle" d'écrire aux régulateurs britanniques en 2008 pour exprimer leurs inquiétudes autour du Libor et les "pousser à agir".

Mardi, Ben Bernanke, le président de la Banque centrale américaine (Fed), avait assuré que le système actuel de fixation du Libor par un panel de banques était "structurellement déficient" et que le scandale risquait de "saper" la confiance des marchés.

Revenant sur la conjoncture économique, M. Geithner a estimé mercredi que le risque le "plus important" qui pesait sur la reprise mondiale provenait de la crise de zone euro. Les dirigeants européens "ne se sont pas assez éloignés du bord du précipice et n'ont pas encore engagé le train de réformes qui permettrait aux gens d'avoir confiance dans leurs banques", a estimé M. Geithner. Le secrétaire au Trésor a notamment appelé l'Union européenne à tout faire pour rétablir "la stabilité et la confiance" et "s'assurer" que l'Espagne et l'Italie, en proie à de grandes difficultés financières, puissent continuer à emprunter sur les marchés financiers.
 

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Commentaires 2
à écrit le 18/07/2012 à 20:15
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UE les US commencent par régler les innombrables scandales pour lesquels les régulateurs et la Fed n'ont rien fait si ce n'est imposer quelques amendes symboliques. Mr Geithner n'est pas blanc non plus. Sans aller plus loin que le dossier du Libor: q...

le 18/07/2012 à 20:43
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C'est la technique du parapluie bien connue dans les grandes entreprises ... on ne sait rien pour corriger le problème a part l'envoi d'un petit email ou note afin de pourvoir se dédouaner si cela foire .... Bien entendu en espérant que le mercier du...

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