Crédit Suisse et un ancien banquier star soldent une affaire d'espionnage

Credit Suisse a signé un accord à l'amiable avec son ancien banquier vedette, Iqbal Khan, concernant une affaire d'espionnage. Une affaire qui avait entraîné le départ du directeur général du groupe Tidjane Thiam.
L'autorité fédérale suisse de surveillance des marchés financiers (FINMA) a déclaré que la procédure lancée l'an dernier contre Credit Suisse était toujours en cours

Credit Suisse est parvenu à un accord à l'amiable avec son ancien banquier vedette, Iqbal Khan, concernant une affaire présumée de filature qui avait entraîné le départ du directeur général du groupe Tidjane Thiam, a déclaré dimanche une porte-parole de la banque suisse. "Toutes les parties impliquées se sont mises d'accord pour mettre un terme à l'affaire", a déclaré une porte-parole de la banque Simone Meier à l'hebdomadaire NZZ am Sonntag. Cet accord à l'amiable, dont les termes n'ont pas été dévoilés, mettent un terme à un scandale qui avait secoué le monde bancaire suisse.

Le procureur du canton de Zürich a également mis fin à son enquête, les plaintes ayant été retirées, précise NZZ am Sonntag. Toutefois, un porte-parole de l'autorité fédérale suisse de surveillance des marchés financiers (FINMA) a déclaré que la procédure lancée l'an dernier contre Credit Suisse était toujours en cours, sans plus de précisions.

Démission du directeur général

En février 2020, Tidjane Thiam avait donné sa démission après une affaire à rebondissements qui avait démarré six mois plus tôt par des révélations dans la presse suisse sur la filature dont avait fait l'objet l'ancien directeur de la gestion internationale de fortune, Iqbal Kahn, après son départ pour la banque concurrente UBS, où il est désormais co-président de la gestion de fortune de la banque au niveau mondial.

En septembre, des journaux dominicaux avaient dévoilé une filature rocambolesque dans les rues de Zürich de cet ancien cadre de haut rang, pisté par une société de détectives privés.

Protéger les intérêts de Crédit Suisse

Le mois suivant, le directeur opérationnel, Pierre-Olivier Bouée, avait donné sa démission, reconnaissant au terme d'une enquête interne avoir lui "seul" ordonné la filature, sans en informer sa hiérarchie, dans l'objectif de protéger les intérêts de la banque. Il avait voulu s'assurer que l'ancien directeur de la gestion internationale de fortune ne cherchait pas à débaucher d'autres employés au profit de la concurrence, selon cette enquête interne, confiée à un cabinet d'avocats.

L'affaire avait rebondi en décembre 2019 lorsque la banque avait reconnu un second cas d'espionnage, concernant cette fois l'ancien directeur des ressources humaines, puis en février après des révélations dans la presse selon lesquelles la surveillance avait également visé l'organisation écologiste Greenpeace.

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Commentaire 1
à écrit le 26/07/2021 à 9:44
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Les cadavres dans les placards dorés doivent particulièrement empester.

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