CIT obtient un sursis de ses créanciers

Le groupe financier américain a trouvé 3 milliards de dollars d'aides d'urgence auprès de ses créanciers. Mais la menace de faillite pèse toujours.

Au terme d'un week-end marathon, qui a vu plancher environ 75 banquiers entre Londres et New York, le spécialiste du financement des PME, CIT Group, a obtenu une aide de dernière minute. Certains de ses créanciers obligataires vont lui fournir un financement de 3 milliards de dollars pour échapper à la faillite.

Parmi les sauveteurs, on retrouve Pimco, une filiale de l'assureur allemand Allianz et d'autres investisseurs importants. Un premier prêt de 2 milliards de dollars sur deux ans et demi a été débloqué immédiatement. Pour le milliard suivant, il faudra attendre encore une dizaine de jours.

Pour CIT, c'est une véritable bouffée d'air frais. Le groupe de services financiers va ainsi pouvoir faire face au remboursement d'un prêt d'un milliard de dollars qui arrive à échéance le mois prochain et éviter, pour le moment, la faillite.

Avec ses 75,7 milliards de dollars d'actifs, l'américain ne représente pas un risque systémique pour les marchés financiers. Mais sa disparition constituerait tout de même la faillite la plus importante d'un établissement financier aux Etats-Unis depuis l'effondrement de Lehman Brothers et donnerait un signal très négatif aux marchés, qui commencent à peine à reprendre un semblant de confiance.

Pour autant, tout risque n'est pas écarté pour CIT. Le financement d'urgence élaboré ces derniers jours repose sur des actifs CIT non sécurisés, de plus de 10 milliards de dollars et qui arrivent à maturité l'an prochain. Pour beaucoup d'analystes, 3 milliards de dollars ne résoudront pas les problèmes du groupe.

Mais la firme se montre confiante. Alors même que le gouvernement américain a refusé de mettre à nouveau la main à la poche pour la renflouer (il a déjà injecté 2,33 milliards de dollars dans le groupe via le plan de soutien au système financier - Tarp), CIT voit dans son aide d'urgence "un premier pas vers un plan de recapitalisation plus important". Les analystes restent sceptiques.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 1
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
On a perdu du temps mais gagné un mois, le temps pour les clients de plier bagage. Yes, we can commence à prendre une autre acceptation.

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.