Critique de poids contre la réforme financière américaine

Pour Sheila Bair qui dirige l'organisme de surveillance et garantie des institutions financières aux Etats-Unis, le FDIC,, la création d'un régulateur unique prévue dans le cadre de la réforme de la finance américaine, voulue par l'administration Obama après la crise financière, n'est pas une bonne solution.
(Crédits : © 2009 Thomson Reuters)

Sheila Bair qui dirige l'organisme de surveillance et garantie des institutions financières aux Etats-Unis, le FDIC, a élevé la voix ce mardi devant la commission bancaire du Sénat pour critiquer l'un des points essentiels du projet de réforme de la régulation financière outre-Atlantique, voulue par l'administration Obama après la crise financière : la création d'un régulateur unique.
 

A ses yeux, "un régulateur unique n'est pas la panacée en vue d'une surveillance efficace". Cette réforme prévoit de créer un Conseil de surveillance des services financiers, chargé d'identifier les risques, et de placer tous les établissements financiers à risque sous le contrôle de la seule Fed, Réserve fédérale, la banque centrale américaine.

Sheila Bair se dit en faveur de la création du Conseil mais uniquement pourqu'il assure "la surveillance et la régulation macro-prudentielle des risques en développement pour le système financier américain" et non le contrôle direct des banques, assureurs, courtiers et autres acteurs du monde financier. Pas plus que la Fed. Notamment, mais elle ne le dit pas, parce que cette responsabilité incombre pour l'instant, au moins en partie, au FDIC qui se verrait ainsi déposséder d'un de ses pouvoirs essentiels.
 

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Commentaires 2
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Obama a bien raison de vouloir " créer un Conseil de Surveillance des Services Financiers chargé d'identifier les risques et de placer tous les établissements à risque sous le contrôle de la banque centrale américaine ". A quand la France, l'Europe ...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Les organismes de contrôle qui étaient en place pendant les années précédant la crise ont largement mérité de se faire bousculer. Je suis même surpris de l'absence totale de sanctions. Et pas seulement pour les contrôleurs.

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