L'assurance-vie soutient les performances des assureurs

Les résultats d'Allianz, d'Aegon et d'Aegas, l'ex ING, montrent que leur activité a été portée au premier trimestre par les produits d'épargne, en premier lieu l'assurance-vie.

Portés par la reprise économique mondiale, les secteurs assurance-vie et gestion d'actifs des assureurs européens ont enregistré de solides performances commerciales au premier trimestre de l'année, ce qui leur a permis de compenser un niveau élevé d'indemnisations liées à des catastrophes naturelles.

L'allemand Allianz, le néerlandais Aegon et le belge Aegas, jadis connu sous le nom de Fortis, ont tous fait état d'une croissance des ventes de leurs produits d'assurance-vie à travers le monde.

"Les gens sont davantage enclins à mettre de l'argent dans les compagnies d'assurance. C'est très visible aux Etats-Unis et aux Pays-Bas" a dit à Reuters le directeur financier d'Aegon Jan Nooitgedagt.

"C'est un peu moins le cas en Grande-Bretagne et en Espagne mais il ne faut pas oublier qu'en Asie, où les économies se sont redressées plus tôt, la demande a augmenté".

Les résultats publiés par ces trois assureurs mercredi font écho à ceux de leurs concurrents rendus publics ces deux dernières semaines.

Les britanniques Aviva et Standard Life, et les américains MetLife et Prudential Financial ont en effet indiqué que leurs résultats bénéficiaient d'une augmentation de la demande pour les produits d'épargne.

"L'assurance-vie, la santé et la gestion d'actifs connaissent un début d'année solide" écrit Thorsten Wenzel de la DZ Bank, dans une note sur les résultats d'Allianz, ajoutant qu'il allait réviser sa recommandation, actuellement à "vendre", sur le titre.

Le bénéfice net d'Allianz a plus que triplé au premier trimestre, passant à 1,59 milliard d'euros, contre seulement 424 millions d'euros enregistrés un an plus tôt alors que le groupe subissait le plein effet de la crise financière.

UN TRIMESTRE DE CATASTROPHES

Comme ses concurrents, Allianz a dû faire face à des demandes d'indemnisations plus importantes que prévu au premier trimestre, menaçant son objectif d'un bénéfice d'exploitation de 7,2 milliards d'euros pour l'exercice.

"Il est trop tôt pour dire si les demandes d'indemnisation (pour des catastrophes naturelles) vont revenir à un niveau normal pour l'ensemble de l'année, mais nous surveillerons cela attentivement", a déclaré le directeur financier d'Allianz, Oliver Bäte. "Naturellement, si nous devions faire face à d'autres catastrophes naturelles importantes, il serait difficile de se tenir à l'objectif" ajoute-t-il.

Le groupe ne s'attend toutefois pas à recevoir de demandes d'indemnisations importantes liées aux perturbations du trafic aérien après l'éruption du volcan islandais, ou à la marée noire dans le Golf de Mexico.

Allianz, qui avait budgété cette année 200 millions d'euros par trimestre pour répondre à de telles réclamations, a déjà déboursé 555 millions d'euros au bout des trois premiers mois de l'année.

Aegon a quant à lui publié un bénéfice net trimestriel de 372 millions d'euros, bien supérieur aux attentes des analystes à 181 million d'euros, après une perte de 173 millions d'euros sur la même période de l'année précédente.

Aegas a également quadruplé son bénéfice par rapport à l'année dernière à 85 millions d'euros.

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