Humanis se prépare à devenir le premier groupe de protection sociale français

La création du nouveau groupe Humanis est effective depuis le 27 janvier. En l'état, il devient le troisième groupe de retraite complémentaire et de prévoyance en France mais il prépare déjà sa fusion avec Novalis Taitbout en janvier 2012. Il deviendrait alors le premier groupe de protection sociale.
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La fusion des groupe Aprionis et Vauban Humanis est effective depuis le 27 janvier. Ensemble, ils ont créé le groupe Humanis qui encaisse 5,7 milliards d'euros de cotisations de retraite complémentaire Agirc Arrco, 1,8 milliard d'euros en assurance santé et prévoyance et enfin qui totalise un encours de 2,5 milliards d'euros en épargne salariale. Il forme le troisième groupe de protection sociale derrière Malakoff Médéric et AG2R La Mondiale, si l'on cumule les deux pôles celui de la retraite et celui des activités dite concurrentielles (assurance, épargne salariale, gestion de contrats pour compte de tiers).

Une fusion peut en cacher une autre

Cette fusion pour donner naissance à Humanis était prévue mais les deux groupes ne vont pas s'arrêter là. Ils ont annoncé en fin d'année dernière leur décision de fusionner avec un autre groupe de protection sociale Novalis Taibout au 1er janvier 2012. Conséquence : la réorgnisation qui aurait dû avoir lieu en 2011 sera suspendue pour ne démarrer que lorsque Novalis Taibout sera intégré à l'ensemble. "En 2011 il faut trouver des actions à conduire autres que celles liées à l'organisation", explique le directeur général d'Humanis Damien Vandorpe qui préfère travailler sur la convergence des méthodes et "renforcer les outils de pilotage, de management, de dialogue social et de service au client".

Un pacte a néanmoins été conclu avec les représentants syndicaux et aptronnaux : "Il n'y aura pas de suppression de postes liés à la fusion", précise Damien Vandorpe. Il n'écarte cependant pas un redéploiement des effectifs sur de nouveaux services. le vice-président cite quant à lui l'éventualité de spécialiser les centes de gestion par métier notamment dans les départements où le futur groupe en comptera plusieurs comme dans la région d'Orléans.

Un calendrier serré

Le président du nouveau groupe, Georges Bouverot, n'hésites d'ailleurs pas à parler d'une "année difficile" en 2011 compte tenu des délais courts de préparation de la réorganisation de 2012. Dès le mois de mai, le projet de fusion d'Humanis et Novalis Taibout doit être prêt afin d'être soumis pour avis aux fédération Agirc et Arrco et au Centre technique des institutions de prévoyance (Ctip). Et les consultations des comités d'enteprises doivent commencer dès la fin du mois de juin pour que les consultations soient terminées fin 2011. L'objectif est de réaliséer la fusion dans un an.

La conservation d'une identité paritaire et mutualiste

"Nous avons une forte identité liée au monde paritaire et au monde mutualiste", souligne Michel Villeminot, le vice-président d'Humanis. Outre les insitutions de prévoyance paritaires qui couvrent les salariés des entreprises par le biais de contrats d'assurance santé collectif ou de contrats collectifs de prévoyance, Humanis comprend aussi de grandes mutuelles santé et en particulier Radiance. Même si le groupe a d'ores et déjà des partenariats commerciaux ou de gestion avec des assureurs comme CNP ou les filiales d'assurance du Crédit Agricole et demain avec Axa - si le partenariat de Novalis Taitbout avec cet assuruer se concrétise- Humanis ne veut en aucun cas s'adosser à une compagnie d'assurance. "Nous sommes ouverts à des partenariats avec des assureurs privés à condition de ne pas perdre notre âme. Nous voulons conserver notre liberté d'action et de choix", explique le président Georges Bouverot. Un liberté que lui confère sa solidité financière.

Dans la perspective des nouvelles normes Solvabilité 2, les différentes entités du groupe ont passé le tests d'impact liée à l'application de la future réglementation ( QIS 5) sur la base des comptes 2009 afin de vérifier le niveau de leur solvabilité dans cette nouvelle configuration. "Le taux de couverture de la marge de solvabilité est stable pour l'assurance santé. En revanche, il est divisé par plus de 2 pour le risque lourd", explique Damien Vandorpe. La marge de solvabilité reste néanmoins au delà du minimum réglemetnaire, indique-il.

 

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