Italie : Groupama demande l'autorisation de prendre jusqu'à 19,9% de Fondiaria

L'assureur français Groupama demandé à l'autorité italienne de régulation l'autorisation de prendre entre 10 et 19,9% du capital de l'assureur italien Fondiaria SAI. Cette démarche fait suite à l'échec en mars de l'accord de prise de participation conclu avec Premafin, le holding qui contrôle Fondiria.
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Le feuilleton italien de Groupama se poursuit. L'assureur mutualiste français  a en effet indiqué dans un communiqué avoir demandé à l'ISVAP, l'autorité italienne de régulation de l'assurance, l'autorisation de franchissement du seuil de 10% de détention d'actions de l'assureur italien  Fondiaria SAI. Il a ainsi confirmé les informations parues jeudi dans la presse italienne. En fin d'après-midi, un porte-parole de Groupama a même précisé à l'agence Reuters que que la demande de l'assureur portait sur une autorisation de prise de participation allant de 10% à 19,9% du capital de FonSai.

Ces annonces ont été favorables pour le titre de l'assureur italien et celui de son principal actionnaire Premafin, le holding de la famille Ligresti. A Milan, le titre Fondiaria a fini en hausse de 1,18% à 6,44 euros. Premafin, pour sa part, s'est adjugé 12,15% à 0,70 euro après avoir été réservée à la hausse dans la matinée.

Pas d'intentions  hostiles

L'assureur français a toutefois précisé ne pas avoir " d'intentions hostiles". Une OPA inamicale semble à ce stade exclue. Dans un premier temps, Groupama avait conclu un accord avec Premafin sur sa prise de particpation adans le capital de cette holding et de sa filiale FonSai. Mais en mars, les autorités boursières italiennes avaient estimé que Groupama devait lancer une offre publique d'achat sur Fondiaria et Premafin s'il souhaitait prendre une participation minoritaire au capital de ces deux entités. Du coup, Premafin avait fait savoir qu'il cessait ses contacts avec Groupama, estimant que les conditions n'étaient plus réunies en vue d'une entrée du groupe français dans son capital.

L'arrêt des discussions entre les deux groupes était survenue dans un contexte particulier en Italie, où le gouvernement a adopté un texte visant à limiter les rachats de sociétés italiennes stratégiques par des groupes étrangers.

Jean Azéma  affirme rester en contact

Dans une interview au Monde publiée jeudi, Jean Azéma, directeur général de Groupama déclare qu'il pourrait reprendre les discussions et revenir "dans le jeu". "Même si l'opération n'a pas pu se faire, nous restons en contact avec les protagonistes avec qui, de surcroît, nous sommes en très bons termes", explique Jean Azéma. Il indique aussi que pour tenir son objectif d'être le dixième assureur européen en 2012. Mais "Pour l'atteindre aujourd'hui, il nous faudrait réaliser une acquisition de 4 à 6 milliards d'euros, ce qui nous semble difficile", dit Jean Azéma. Interrogé sur le projet d'introduction en Bourse de Groupama, il estime que pour le moment, il est "impossible (...) de se présenter sur les marchés".


 

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Commentaire 1
à écrit le 09/04/2011 à 13:37
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La Société Générale va devoir reprendre un complément de participation ou des actifs car Groupama n'a pas les moyens de ses ambitions.

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