La banque centrale russe se tient prête à vendre sa part dans Sberbank

Un consensus d'experts se dessine sur la probabilité d'un placement secondaire de la plus grosse banque russe dès septembre. Le cours de l'action approche du seuil des cent roubles décrété optimal par les autorités.
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Le principal actionnaire de Sberbank, la Banque centrale de Russie, reste coi sur les rumeurs de placement secondaire. Mais la plupart des analystes s'attendent à ce que l'Etat décide de vendre 7,6% du capital dans les prochaines semaines, alors que l'action se redresse doucement. Elle était hier à 94 roubles sur la Bourse Micex RTS de Moscou. L'évenement est très attendu par le marché, alors que Sberbank est devenu ces derniers mois l'un des titres les plus liquides du marché moscovite.

La Banque centrale de Russie prévoyait déjà de vendre le paquet en septembre 2011, mais a décidé d'attendre que la tempête sur les marchés financiers se calme. En début d'année, son vice président Alexeï Oulioukaïev avait déclaré que le régulateur russe lancerait l'opération lorsque l'action aura atteint les cent roubles, soit une valorisation 155 milliards de roubles (3,81 milliards d'euros) pour la part placée. Le vice premier ministre Igor Chouvalov a aussi rappelé au printemps dernier la volonté du gouvernement de procéder au placement durant l'année 2012.

Les analystes ont été quelque peu déçus jeudi que la direction de Sberbank ne livrent pas le moindre élément à l'occasion d'une conférence téléphonique consacrée aux résultats financiers du premier semestre 2012. Cette prudence est mise sur le compte de débats entre les dirigeants de la Banque centrale et le gouvernement. Pour modérer les spéculations sur le placement, le vice président de Sberbank Anton Karamzine s'est contenté d'indiquer que « nous considérons nos capacités à générer des bénéfices suffisantes pour que nous n'ayons pas besoin de tenter de nouvelles opérations afin de soutenir la capitalisation ». Il s'est refusé à commenter à toute questions sur le placement des 7,6%. Chez Raiffeisenbank, on reste circonspect devant la hausse des coûts opérationnels et des acquisitions de banques (le turc Denizbank, l'autrichien Volksbank et le russe Troika Dialog). « Le placement secondaire aurait bien soutenu le capital [de Sberbank] face à une croissance aussi rapide des actifs », conclut une note de Raiffeisenbank. Le bénéfice net de Sberbank sur le premier trimestre 2012 a légèrement baissé de 0,5% à 175,3 milliards de roubles (soit 4,3 milliards d'euros). 

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