CAC 40 : les bénéfices marquent le pas au premier semestre

Les bénéfices des entreprises du CAC 40 ont accusé une baisse de 2,07% par rapport à la même période un an plus tôt, tandis que cinq groupes n'ont pas encore publié leurs résultats.
Le chiffre d'affaires des 35 sociétés qui ont déjà publié leurs résultats a progressé de 2,14%, à 616 milliards d'euros au premier semestre 2018.
Le chiffre d'affaires des 35 sociétés qui ont déjà publié leurs résultats a progressé de 2,14%, à 616 milliards d'euros au premier semestre 2018. (Crédits : Benoit Tessier)

Les 35 sociétés qui ont déjà diffusé leurs comptes semestriels ont dégagé 45,5 milliards d'euros de profits nets, contre 46,4 milliards l'an dernier à la même période, selon un décompte effectué par l'AFP.

Leur chiffre d'affaires a pour sa part progressé de 2,14%, à 616 milliards d'euros.

En bourse, les entreprises ont globalement bénéficié d'une conjoncture économique et de conditions monétaires favorables, malgré le retour de la volatilité sur les marchés financiers après le mini-krach de février. La Bourse de Paris est restée affectée par le regain de tensions géopolitiques et les craintes de guerre commerciale.

Le luxe et le pétrole mènent la danse

Au classement des profits, le groupe pétrolier et gazier français Total ouvre le bal avec 5,3 milliards d'euros, devant le géant bancaire BNP Paribas (près de 4 milliards), le spécialiste du luxe LVMH (3 milliards), celui de l'assurance Axa (2,8 milliards) et le sidérurgiste ArcelorMittal (2,5 milliards).

Total a notamment profité de la remontée des cours du pétrole, tandis que le géant du luxe, première capitalisation boursière française, a été porté par les performances de l'ensemble de ses divisions.

Les profits de l'hôtelier AccorHotels ont aussi explosé (à 2,2 milliards d'euros contre 77 millions d'euros un an auparavant), dopé par la cession de son pôle immobilier AccorInvest.

Si BNP Paribas et Axa restent de véritables locomotives pour l'indice phare de la Bourse de Paris, leurs bénéfices reculent toutefois par rapport au premier semestre de l'année précédente (à respectivement -7,69% et -14,44%). À l'inverse, parmi les autres titres du secteur bancaire, Société Générale et Crédit Agricole SA affichent des résultats en hausse. En bourse, le secteur bancaire ne convainc pas : les cours de BNP Paribas, Crédit Agricole, Société Générale et Axa ont tous reculé d'environ 15% au premier semestre.

Dans ce tableau mitigé, le secteur du luxe est le seul à présenter une tendance unanime à la hausse, à l'instar de L'Oréal (+11,68%) et Kering, qui a démultiplié ses bénéfices et présente en plus la plus belle performance boursière avec une hausse de 32,3% de sa capitalisation au premier semestre, grâce à son fleuron Gucci et la vente de plusieurs filiales, dont Puma.

Des écarts importants dans l'automobile

Le secteur de l'automobile est lui partagé entre Peugeot (+17,91%) et Michelin (+6,26%) d'un côté et Renault (-17,95%) et Valeo (-10,47%) de l'autre. L'équipementier essuie en Bourse la plus forte baisse (-24,8%), plombé par l'avertissement sur résultat par Osram, spécialiste allemand de l'éclairage.

La situation est tout aussi contrastée du côté des valeurs industrielles : Sanofi affiche une lourde chute de ses profits (-73,61%) - comparé à un début 2017 marqué par la cession de sa division de santé animale Merial - quand ArcelorMittal bondit (+17,61%).

À l'inverse, Airbus accuse un lourd recul de son bénéfice (-67%) en raison des difficultés liées aux moteurs de son moyen-courrier, l'A320neo.

Pénalisé par les coûts de son plan de transformation annoncé en janvier, le colosse de la grande distribution Carrefour est le seul groupe du CAC 40 à avoir enregistré une perte sur le premier semestre (-861 millions d'euros).

Cinq entreprises, dont les exercices sont légèrement décalés, doivent encore publier leurs résultats. Après un premier semestre en dents de scie tant sur les résultats qu'en bourse, les attentes sont fortes vis-à-vis des plus grosses entreprises françaises, à l'abord des réformes économiques qui seront discutées à la rentrée, notamment la loi Pacte pour la transformation des entreprises.

(Avec AFP)

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Commentaire 1
à écrit le 03/08/2018 à 17:21
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Si l'entreprise va bien, elle a plein de dividendes à me verser. Si elle va mal, je sais (elle a été recrutée pour ca) que la direction fera l'impossible pour me garder comme actionnaire et sauvegarder le cours en bourse, en conservant, voire en a...

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