Thales : bras de fer entre Dassault et l'Etat sur le conseil d'administration

Incroyable mais le conseil d'administration prévu cet après-midi est annulé en raison d'un bras de fer entre Dassault et l'Etat sur la composition du conseil.
Michel Cabirol
Bras de fer entre l'Etat et Dasasult sur la composition du conseil d'administration

Nouveau bras de fer entre l'Etat et Thales. L'Etat et Dassault ne sont pas d'accord sur la composition du conseil d'administration. Philippe Logak qui assurait une présidence par intérim, devait céder sa place à Patrice Caine, qui doit être nommé directeur général de Thales. En revanche, l'Etat et Dassault Aviation ne sont pas mis d'accord sur le siège qui devait se libérer pour le futur président du conseil Henri Proglio. Le conseil qui devait avaliser lundi après-mid l'accord entre l'Etat et Dassault sur le tandem à la tête de Thales, a finalement été annulé.

L'Etat demande à Dassault Aviation (29,3 % des droits de vote) de céder le fauteuil d'un de ses quatre administrateurs : Charles Edelstenne (directeur général de Groupe Industriel Marcel Dassault), Eric Trappier (PDG de Dassault Aviation) et Loïc Segalen (directeur général délégué de Dassault Aviation) et Marie-Françoise Walbaum (administrateur de sociétés). De son côté, Dassault demande à l'Etat (36,8 % ds droits de vote) de faire une place à Henri Proglio parmi ses cinq administrateurs : Philippe Logak (actuel PDG de Thales), Laurent Collet-Billon (délégué général pour l'armement), Régis Turrini (Commissaire aux participations de l'Etat au ministère de l'Economie et des Finances), Laurence Broseta (directrice générale France de Transdev) et Jeanne-Marie Prost (médiatrice nationale du Crédit).

Un enjeu de pouvoir?

Ce bras de fer ressemble à un enjeu de pouvoir au sein du conseil entre les deux principaux actionnaires, l'Etat (26,6 %) et Dassault Aviation (25,5 %). Ce rebondissement intervient alors que pendant le week-end, l'Etat et le groupe Dassault, qui contrôlent conjointement Thales, semblaient avoir évité une crise de gouvernance en confiant la direction opérationnelle de l'entreprise à Patrice Caine, qui en était de facto le numéro deux.

Thales n'avait plus de patron depuis la fin octobre et la nomination inattendue de son PDG Jean-Bernard Lévy à la présidence d'EDF sans que sa succession n'ait être été réglée au préalable. Du coup, l'Etat et Dassault Aviation ont discuté depuis plusieurs semaines sur le successeur de Jean-Bernard Lévy.

Michel Cabirol

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Commentaires 7
à écrit le 22/12/2014 à 14:43
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...ou comment prendre le contrôle d'une entreprise sans avoir la majorité des voix, et, surtout, sans payer de prime de contrôle. Ce genre de manoeuvre ne peut se faire qu'en France. Mais, pour une fois, l'Etat n'a pas l'air trop naïf.

à écrit le 22/12/2014 à 14:32
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Pour Marine, c'est du pain béni !

à écrit le 22/12/2014 à 13:22
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L'état va couler la vente des Rafales à l'Égypte puis va empêcher THALES de trouver une juste gouvernance. Les US et UK se frottent les mains. Si l'affaire des Mistrals ne suffisait pas notre industrie de défense va de mal en pis. N'en déplaise aux s...

à écrit le 22/12/2014 à 12:41
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Et si on mettait tout simplement Henri P. à la retraite. Je crois qu'il approche les 65 balais, et en plus Thales (l'Etat) ferait de facto l'economie d'un poste honorifique.

à écrit le 22/12/2014 à 11:14
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Et si tout simplement il n'était pas nécessaire de nommer Henri PROGLIO ? Sa retraite n'est pas assez élevée, peut-être ? L'indécence de l'oligarchie dirigeante n'a pas de limites.

le 22/12/2014 à 11:32
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Quelle honte: retrouver Proglio chez Thalès.De qui se moque t'on?

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