L'Allemagne reste le premier contributeur de l'Agence spatiale européenne (ESA)

L'Agence spatiale européenne aura un budget de près de 17 milliards d'euros pour les trois prochaines années. En nette hausse mais en-deçà des 18,5 milliards demandés par son directeur général, Josef Aschbacher.
Michel Cabirol
Le montant cumulé des contributions des six plus importantes puissances spatiales européennes (Allemagne, France, Italie, Grande-Bretagne, Belgique et Espagne) correspond à 80,2% du budget de l'ESA.
Le montant cumulé des contributions des six plus importantes puissances spatiales européennes (Allemagne, France, Italie, Grande-Bretagne, Belgique et Espagne) correspond à 80,2% du budget de l'ESA. (Crédits : Ralph Orlowski)

Allemagne, France et Italie. Un tiercé sans surprise dans la seule course qui compte en Europe dans le domaine spatial même s'il pouvait y avoir une petite incertitude sur le montant de la contribution italienne. A l'issue des négociations menées par les 22 États membres lors du conseil ministériel de l'Agence spatiale européenne, l'Allemagne reste après sa prise de pouvoir à Séville, le premier contributeur de l'ESA avec un montant de 3,5 milliards d'euros, suivie de la France (3,2 milliards) et l'Italie (3,08 milliards) sur les trois prochaines années. Ces trois pays représentent près de 60% du budget de l'ESA (57,9%). La Grande-Bretagne (1,8 milliard), puis la Belgique (946 millions) et l'Espagne (932 millions) font partie des autres grandes puissances spatiales européennes. Le montant cumulé des contributions de ces six puissances spatiales correspond à 80,2% du budget de l'ESA.

Au total, le directeur général Josef Aschbacher, qui visait initialement 18,7 milliards d'euros, a finalement récolté une contribution de 16,9 milliards. Soit une hausse de près de 17% (16,62 %) par rapport au dernier conseil ministériel de l'ESA en 2019« Étant donné le niveau de l'inflation, je suis très impressionné par ce résultat », a affirmé le patron de l'ESA, jugeant que le budget voté était « nécessaire pour ne pas rater le train », face à la concurrence américaine et chinoise notamment.

Le climat, une priorité

Les ministres des États membres ont convenu de consacrer 2,7 milliards d'euros au programme d'observation de la Terre de l'ESA. Des programmes qui montrent que le climat reste une grande priorité pour les États membres de l'ESA. Ils se sont engagés à poursuivre le développement du programme Copernicus sur la base de besoins nouvellement identifiés.

Autres programmes importants, qui ont reçu un feu vert, le satellite Aeolus-2, qui mesure les vitesses du vent et améliore les prévisions météorologiques, ainsi que le lancement de deux missions ambitieuses : Harmony, qui promet de fournir des données inédites pour répondre à des questions cruciales liées à la dynamique des océans, des glaces et des terres, et MAGIC, une mission gravimétrique, qui observera le volume d'eau dans les océans, les calottes glaciaires et les glaciers afin de mieux comprendre l'évolution du niveau de la mer et d'améliorer la gestion de l'eau.

La constellation Breton en salle d'attente

Outre l'observation de la Terre, les pays membres de l'ESA ont décidé de financer des programmes d'exploration spatiale (2,7 milliards d'euros), des programmes scientifiques (3,2 milliards d'euros), dont Cosmic Vision, et les évolutions des lanceurs Ariane 6 et de Vega-C ainsi que leur exploitation (2,8 milliards d'euros). Les ministres ont notamment décidé de prolonger la participation européenne à la Station spatiale internationale jusqu'en 2030. Ils ont en outre consacré près de 1,9 milliard d'euros aux programmes de télécoms, dont notamment le programme de recherche avancée. Ce programme vise à favoriser l'innovation dans l'industrie spatiale européenne. Ce qui permet aussi aux constructeurs de satellites de réussir sur le marché mondial hautement concurrentiel des satellites de télécoms.

Comme La Tribune l'a anticipé, les ministres n'ont lancé qu'une première étape du programme portant sur la constellation de connectivité sécurisée sous maîtrise d'œuvre de l'Union européenne. Avec 35 millions d'euros souscrits dans la première phase, l'ESA lancera les activités préparatoires qui conduiront au développement et à la validation de cette constellation européenne. La deuxième phase, d'un montant de 685 millions d'euros, devrait être confirmée en 2023. Enfin, la constellation Galileo va continuer à s'améliorer avec le programme FutureNAV, qui permettra de répondre aux tendances futures et aux besoins de la navigation par satellite dans le domaine du positionnement, de la navigation et de la synchronisation. Le budget de la navigation s'élève à 351 millions d'euros.

Michel Cabirol

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Commentaire 1
à écrit le 23/11/2022 à 21:17
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Bonjour, En Europe, ils y a des pays qui ons de l'argent et les autres... Bien sur ils ne faut pas le dire... Esperons que tous cette argent sera employé judicieusement... Développer d'une capsules pour des vols habitaient ... Recherche afin d...

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