L'Egypte pourrait très vite commander un satellite espion "Made in France" à Airbus

Lors de la visite en France du président égyptien en début de semaine prochaine, les Égyptiens pourraient annoncer un accord sur l'achat d'un satellite espion à Airbus Defence & Space.
Michel Cabirol
En 2015, le président égyptien souhaite s'offrir très rapidement un satellite d'observation et un satellite de télécoms militaire auprès de la France.Cinq ans plus tard, le dénouement est peut être proche.
En 2015, le président égyptien souhaite s'offrir très rapidement un satellite d'observation et un satellite de télécoms militaire auprès de la France.Cinq ans plus tard, le dénouement est peut être proche. (Crédits : DR)

C'est une très longue histoire qui pourrait trouver peut-être son dénouement lors de la visite du président égyptien, le maréchal Abdel Fattah al-Sissi, en France en début de semaine prochaine. Il pourrait, selon des sources concordantes, annoncer un accord sur l'achat d'un satellite espion à la France, et plus précisément à Airbus Defence & Space (Airbus DS), qui tient la corde face à son rival et partenaire Thales Alenia Space (TAS). "L'accord est quasiment bouclé", explique-t-on à La Tribune.

Un contrat avec une histoire pas simple

En 2015, le président égyptien souhaite s'offrir très rapidement un satellite d'observation et un satellite de télécoms militaire auprès de la France. L'équipe de France se met en place : Airbus DS et TAS, désigné à l'époque comme mandataire de l'opération par le ministère de la Défense. Les deux industriels proposent aux Égyptiens un contrat d'un montant d'environ 1 milliard d'euros pour les deux satellites. En dépit de la volonté du Caire d'avancer le plus rapidement possible, les négociations parties de très loin n'ont pu être finalisées en décembre 2015 entre les deux constructeur et une délégation égyptienne de haut niveau venue à Paris pour négocier et finaliser le contrat.

Puis, en avril 2016, Airbus DS et TAS parviennent enfin à finaliser les négociations mais pour le seul satellite de télécoms militaires. Le montant du contrat est estimé à environ 600 millions d'euros. Un accord est annoncé en marge de la visite au Caire du président de la République François Hollande en avril 2016. Le 10 mai, TAS et Airbus DS signent à Paris le contrat et en juillet le premier acompte est versé aux industriels. C'est la concrétisation de sept mois environ de négociations entre les deux industriels tricolores et Le Caire. Pourquoi un seul satellite ? Les Égyptiens avaient trouvé la facture des deux satellites beaucoup trop salée. Le satellite d'observation était donc remis à plus tard. Plusieurs fois annoncé à la concurrence étrangère, ce contrat pourrait finalement échoir près de cinq plus tard à Airbus, qui s'est délesté de son partenaire mais aussi rival, Thales.

Michel Cabirol

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Commentaires 3
à écrit le 05/12/2020 à 2:54
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Pour mieux cibler les mécréants?

à écrit le 04/12/2020 à 10:37
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bien ils le payent ou c'est encore une fois offert par le contribuable francais via des mecanismes financiers a la con?

le 05/12/2020 à 12:23
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"ils le payent ou c'est encore une fois offert par le contribuable francais via des mecanismes financiers a la con?" Il est assez probable que ce ne soit pas le contribuable français qui paye mais plutôt quelque état du golfe....par ailleurs ne vo...

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