Lait, fruits et légumes : Le Maire essaie de déminer

Le ministre de l'agriculture fait des propositions aux producteurs de lait en colère. Il doit aussi se pencher sur la compétitivité de la filière "fruits et légumes".
(Crédits : © 2009 Thomson Reuters)

Week-end chargé pour le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire. Il s'est efforcé samedi de rassurer les producteurs de lait en colère, en leur proposant des "accords" avec les industriels "sous le contrôle" des pouvoirs publics afin de "garantir un revenu stable". Ces derniers jours ont connu des "journées blanches", durant laquelle des millions de litres de lait ont été épandus par des producteurs en grève.

Les modalités de cette "participation des pouvoirs publics" aux discussions entre producteurs et industriels sur le prix du lait seront fixées lors d'une rencontre le 1er octobre, à laquelle est conviée toute la profession. Parmi les options à l'étude figurent "la mise en place d'un régulateur national" et la possibilité que le cadre des accords soit "défini par la loi".

Rencontre avec les banquiers et les assureurs

Mais si elles ont rassuré, ces propositions n'ont pas tout à fait calmé la profession qui risque de rester mobilisée cette semaine. D'autant que le mouvement s'étend au delà de nos frontières. Des actions similiaires se font jour également en Belgique et en Allemagne.

Dans le cadre de son action de pacification, Bruno Le Maire doit réunir aujourd'hui les banques, les assurances et la Mutualité sociale agricole (MSA), avec l'espoir d'obtenir un geste de «solidarité» pour soulager la trésorerie des agriculteurs.

Quelle compétitivité pour les fruits et légumes français ?

Le ministre doit aussi s'occuper des acteurs de la filière fruits et légumes, déjà furieux depuis cet été à l'annonce de l'obligation de devoir rembourser pour 500 millions d'euros d'aides publiques jugées illégales par Bruxelles. Ils se retrouvent mardi au ministère pour plancher sur la compétitivité du secteur et sur la chute des prix. En août, ils ont bénéficié d'une aide gouvernementale d'urgence de 15 millions d'euros.

Mais pouvoirs publics et producteurs veulent maintenant se pencher sur les problèmes de fond. Notamment celui des coûts de production : "nous ne pouvons pas continuer à produire des fruits et légumes saisonniers à 12 euros de l'heure quand le tarif est à 6 euros en Allemagne, 7 euros en Espagne et 8 euros en Italie", a lancé récemment Bruno Le Maire devant la commission économique de l'Assemblée nationale.

La question de la répartition de la TVA ou celle du poids des coûts salariaux qui peuvent atteindre la moitié des coûts globaux dans certaines professions de la filière seront notamment évoquées.

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Commentaires 3
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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LES PRODUCTEURS TROUVENT QUE LES PRIX FRUITS ET LEGUMES SONT PEUT ETRE TROP BAS ????? NOUS LES CONSOMMATEURS NOUS TROUVONS QUE LES PRIX SONT TRES TROP ELEVES DANS LES GRANDES SURFACES....ALORS QUE FAIRE??????????

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Mistigri13, vous etes vous posé la question de savoir ou passait la difference ? Carrefour n'est elle pas une des plus hautes valeurs du CAC 40 aujourd'hui ? Coincidence ? Je suis pas sur ...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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La GD prend environ 25 à 30% de marge brut sur le prix de vente ttc d'un FLEG. la centrale prend entre 2 à 3%. A cela, il faut enlever la casse (entre 5 et 10%). le reste de la gagne paye les FP(frais de personnel), les charges etc... Il reste envir...

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