La crise n'affecte pas l'explosion du bio

En 2009, le chiffre d'affaires de la filière a progressé de 19%. Le label biologique séduit de plus en plus d'agriculteurs, mais aussi d'industriels et de distributeurs. Les céréaliers restent les moins enclins à une conversion de leurs exploitations, ce qui explique la faible proportion de terres certifiées "bio" en Ile de France et dans les régions limitrophes.

C'est désormais une certitude, le bio ne connaît pas la crise. Selon les dernières estimations diffusées ce mercredi par l'agence en charge de la promotion de l'agriculture biologique, le chiffre d'affaires généré dans la distribution par la filière a atteint 3 milliards d'euros, soit une hausse sur un an de 19%. Entre 2005 et 2009, les ventes de produits bio auront ainsi progressé de presque 90%. Et depuis le début de l'année, ce succès ne se dément pas. Sur le premier trimestre, l'IRI (Institut de recherche et d'innovation) a observé une hausse de 35% pour les boissons bio (hors alcool) et de 20% pour les produits frais (hors pain, viande hachée, fruits et légumes).

Pour faire face à cette demande fulgurante, l'offre a suivi. L'agence bio révèle que fin 2009, le nombre des opérateurs de la filière (producteurs, transformateurs et distributeurs) a globalement augmenté de 21% par rapport à 2008. Le nombre d'exploitations agricole cultivant selon le mode de production biologique est passé en un an de 13.298 à 16.448. Cette hausse de 24% est quasiment historique. Il n'y a qu'en 1998, quand le bio était encore balbutiant en France, que le nombre des exploitations labellisées avait progressé légèrement plus.

Pour le moment, ce nouveau filon incite cependant davantage à la conversion les maraîchers , les producteurs de fruits et légumes et les viticulteurs que les céréaliers. Les vergers cultivés en bio représentent désormais 6,4% des terres consacrées à la production de fruits. Une proportion six fois plus importantes que pour les champs de céréales. Voilà qui explique sans doute pourquoi, l'Ile-de-France, une partie de ses voisines (Picardie, Champagne-Ardennes et Haute-Normandie) ainsi que le Nord Pas-de-Calais figurent toujours parmi les régions où la part du bio ne dépasse pas 1% des surfaces agricoles utiles.
 

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Commentaire 1
à écrit le 20/05/2010 à 12:40
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enfin une bonne nouvelle ? les consommateurs avertis qui en ont les moyens ont fait leurs choix et c'est bien ! il y a une clientèle pour le luxe, il y a une clientèle pour le bio pour la santé ! et c'est dommage que tous n'ont pas accès financièreme...

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