Après la complainte entendue des parcs à thème, la grande opération lobbying des géants de la boisson sucrée s'intensifie. Ce mercredi, le syndicat national des boissons rafraîchissantes sortait un sondage expliquant que 58 % des Français désapprouvent la taxe sodas et que 81 % ne croient pas à son efficacité en terme de santé publique. Ce jeudi, Coca-Cola enfonce le clou en annonçant réévaluer son investissement de 17 millions d'euros programmé sur une de ces cinq usines françaises, située dans les Bouches-du-Rhône.
"Taper du poing"
" Nous avons attendu le bon moment médiatique pour taper du poing, nous souhaitons une réponse du gouvernement", explique la porte-parole de Coca-Cola Entreprise. L'ensemble des acteurs de la filière riposte contre la volonté du gouvernement de passer le droit d'accise de 3 à 6% sur les sodas, une taxe censée lui rapporter 100 millions d'euros dès 2012. Pour l'entreprise d'Atlanta dont le Coca-Cola classique en France (seul concerné par la mesure en raison de son caractère sucré) représente tout de même 43 % du chiffre d'affaires de la filiale, cette hausse de droit d'accise a été chiffrée à 60 millions d'euros, soit l'équivalent d'un an d'investissement de la société d'embouteillage.
"Le choix du made in France"
Coca-Cola Entreprise rappelle dans son communiqué qu'il " a fait le choix du made in France " et qu'il y embauche 2.700 collaborateurs, dont 203 pour l'usine concernée. Une allusion qui n'a pas été du goût de la député des Bouches-du-Rhône, Valérie Boyer. Celle-ci s'est dit "absolument choquée et scandalisée " par le "chantage" de Coca-Cola. Le patron d'Orangina France, Hugues Pietrini, rappelle de son côté que le consommateur sera le premier touché.
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