Mis à l'arrêt à cause de la grève à la SNCF, le « train des primeurs » reprendra du service le 2 mai

Alors que son service avait été suspendu le 7 mars dernier en raison des mouvements sociaux, la SNCF a annoncé, ce mardi, la reprise du « train des primeurs ». C'est la deuxième fois que cette ligne commerciale de 800 km qui relie Perpignan et Rungis est relancée comme en octobre 2021 après plus de deux ans d'arrêt.
Le « train des primeurs » s'était arrêté à l'été 2019 avant d'être relancé en octobre 2021.
Le « train des primeurs » s'était arrêté à l'été 2019 avant d'être relancé en octobre 2021. (Crédits : Reuters)

La grève reconductible lancée par les syndicats de la SNCF depuis le 7 mars a fortement perturbé la circulation des trains de marchandise, en particulier celle du « train des primeurs ». Ce dernier, qui assure d'ordinaire cinq trajets par semaine pendant la saison des primeurs (de novembre à juillet), partant dans l'après-midi de Perpignan pour arriver avant l'aube à Rungis, avec des wagons frigorifiques dans lesquels sont chargés directement des palettes de fruits et légumes, était à l'arrêt depuis début mars à cause de la mobilisation syndicale.

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Le chargeur Primever, société basée à Agen qui a loué tous les wagons jusqu'en juillet 2025, avait, en effet, demandé la suspension du service en raison des mouvements sociaux, Fret SNCF étant incapable de garantir ponctualité et régularité au train, selon un porte-parole.

Mais le mouvement s'essoufflant, le « train des primeurs » va finalement être relancé le 2 mai, a indiqué la SNCF ce mardi. « Les équipes de Fret SNCF et Primever ont travaillé à des moyens exceptionnels pour garantir sa reprise dès le 2 mai », s'est réjoui le groupe sur twitter.

Le « train des primeurs » déjà relancé en octobre 2021

Ce n'est pas la première fois que le « train des primeurs » est relancé. Cela avait été le cas en octobre 2021 par le gouvernement après un arrêt en juillet 2019. À l'époque, cette ligne permettait notamment l'acheminement, sous température dirigée, de quelque 400.000 tonnes par an de fruits et légumes en provenance du Sud de la France, d'Espagne et du Maroc. Mais, refroidis par la vétusté du matériel et les importants investissements nécessaires pour en financer la modernisation, les sociétés de transport Rey et Roca, clients historiques de la ligne, n'avaient pas renouvelé le contrat.

En décembre 2020, un appel à manifestation d'intérêt pour la reprise de cette ligne de 800 kilomètres avait été lancé par le ministre des Transports de l'époque, Jean-Baptiste Djebbari. Il avait été remporté par Rail Logistics Europe (filiale de fret ferroviaire de la SNCF) selon une convention courant jusqu'à fin 2024, et le transporteur Primever, soutenus par des subventions. Le « train des primeurs » a, en effet, bénéficié d'une aide de 14 millions d'euros sur la durée de la convention jusqu'à la fin 2024, d'après Matignon.

À l'époque, la vétusté du matériel, largement mise en cause, avait alors soulevé des inquiétudes sur la pérennité de la liaison. Douze wagons ont depuis été remis en état, permettant une reprise du service jusqu'en 2025. L'idée est ensuite de la remplacer par une « autoroute ferroviaire », chargeant des semi-remorques et des conteneurs sur des trains. C'est, en effet, le projet retenu de Rail Logistics Europe allant du Boulou (Pyrénées-Orientales) jusqu'au port de Gennevilliers (Hauts-de-Seine).

(Avec AFP)

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