Rachat de SAB Miller par AB INBev : l'UE dit oui, mais...

La Commission européenne exige qu'AB INBev cède la quasi totalité des activités de sa cible en Europe, afin de ne pas léser les consommateurs qui achètent pour près de 125 milliards d'euros de bière chaque année en Europe.
numéro un du secteur, ABInev détient notamment les marques Budweiser, Corona et Stella Artois
numéro un du secteur, ABInev détient notamment les marques Budweiser, Corona et Stella Artois (Crédits : REUTERS/Yves Herman)

La Commission européenne a enfin donné son feu vert. Mardi 24 mai, elle a autorisé le rachat du britannique SABMiller par son rival belgo-brésilien Anheuser-Busch InBev pour plus de 100 milliards de dollars (90 milliards d'euros). Mais à une condition: que l'acquéreur cède la quasi totalité des activités de sa cible en Europe. La commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager, a expliqué dans un communiqué:

"Il est très important que l'offre d'achat d'AB InBev sur SABMiller ne réduise pas la concurrence sur les marchés européens de la bière".

Des cessions d'actifs déjà lancées

Selon Margrethe Vestager, si AB InBev se plie aux conditions énoncées par Bruxelles, ce rachat "ne devrait pas affaiblir la concurrence en Europe", "ni léser les consommateurs de l'UE". Les Européens achètent pour près de 125 milliards d'euros de bière chaque année, et une hausse des prix, même relativement limitée, est susceptible de leur causer un préjudice considérable, souligne l'exécutif européen.

Or le brasseur, numéro un du secteur, dont le siège social est situé en Belgique et qui détient notamment les marques Budweiser, Corona et Stella Artois, a déjà conclu un accord pour céder les bières Peroni, Grolsch et Meantime de SABMiller au japonais Asahi Group Holdings. Il a par ailleurs annoncé son intention de céder des actifs en Europe de l'Est de SABMiller.

Le marché africain à la clé

Le mariage d'AB InBev et SABMiller donnera en effet naissance à un leader mondial sur le marché. Au niveau planétaire, l'entité issue de la concentration vendra deux fois plus de bière et réalisera des bénéfices quatre fois plus élevés que le néerlandais Heineken, l'actuel numéro trois, note la Commission. En Europe, où Heineken et le danois Carlsberg se positionnent en tête du marché, l'opération réunira les troisième et quatrième brasseurs en termes de volume, ajoute l'UE.

L'union d'AB InBev et de SABMiller vise à ouvrir les portes du prometteur marché africain à AB InBev, où SABMiller est très bien implanté, notamment en Afrique du Sud, son berceau. Les deux goupes pensent que la fusion pourrait être bouclée au deuxième semestre de cette année.

(Avec AFP et Reuters)

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