Toshiba cède son électroménager au chinois Midea

Le groupe japonais finaliserait des discussions avec le groupe chinois Midea, numéro deux mondial de l'électroménager. Toshiba est engagé dans un vaste plan de démantèlement depuis l'éclatement d'un scandale financier en 2015. Il a donné rendez-vous aux investisseurs vendredi pour al divulgation de son plan stratégique.
Le groupe japonais n'est pas parvenu à céder sa branche électroménager à son compatriote, le groupe Sharp.

Le conglomérat industriel japonais Toshiba, malmené par un scandale financier, va céder au chinois Midea son activité d'électroménager, faute d'avoir pu la marier avec son compatriote Sharp, selon la presse japonaise. Par ailleurs, le groupe a annoncé qu'il divulguerait vendredi les grandes lignes de sa stratégie annuelle et des cessions en cours.

Toshiba est dans les dernières phases de discussion avec Midea pour cette cession, a affirmé en Une mardi le quotidien Nikkei. Concrètement, Toshiba envisage de vendre d'ici cet été à Midea plus de la moitié de sa filiale Toshiba Lifestyle.

Deuxième mondial

Midea, un spécialiste des produits blancs, à commencer par les climatisations et lave-linge, serait deuxième mondial du secteur très divisé de l'électroménager, avec 4,2% de parts de marché (en nombre d'unités), selon les chiffres de l'institut Euromonitor.

Toshiba est en train de se séparer une à une de ses activités jugées non prioritaires, souhaitant concentrer davantage de ressources sur la division des mémoires flash Nand et celle des équipements de centrales électriques.

Outre la filiale d'équipements médicaux qu'il est en passe de céder à son compatriote Canon, le groupe étudie le regroupement de ses PC avec ceux de Fujitsu et Vaio (entité créée pour reprendre les ordinateurs éponymes de Sony). Il a aussi vendu un pan de son activité de semi-conducteurs au même Sony, et cette campagne de vente n'est pas finie.

L'échec de l'option Sharp

S'agissant de son électroménager, était envisagé un mariage avec la division similaire de Sharp au cas où ce dernier aurait accepté d'être démantelé par un fonds semi-public pour sauver son pilier que sont les dalles LCD.

Toutefois, Sharp a préféré un sauvetage préservant son intégrité, via l'offre du taïwanais Hon Hai, ce qui a rendu caducs les plans imaginés pour ses produits blancs. Toshiba a négocié avec plusieurs groupes, selon la presse, dont le turc Arcelik.

Ces diverses tractations devraient aboutir sous peu, le patron de Toshiba étant pressé de donner des gages d'assainissement des finances aux actionnaires du groupe échaudés par les affaires révélées l'an passé.

Entre 2008 et 2014, trois PDG de Toshiba et plusieurs de leurs collaborateurs se sont rendus coupables d'artifices financiers qui ont abouti à surévaluer le bénéfice net des exercices concernés de 155,2 milliards de yens (1,2 milliard d'euros au cours actuel). Ces pratiques ont masqué la mauvaise santé de plusieurs divisions.

(Avec AFP)

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