Fiat lance un sévère avertissement sur ses résultats

Le groupe automobile italien prévoit un ralentissement très à partir du quatrième trimestre 2008. Du coup, ses profits en 2009 risquent de connaître un très sérieux coup de frein.

Le groupe automobile italien Fiat a lancé ce jeudi un très sévère avertissement sur ses résultats. Il indique qu'ils se situeront cette année dans le bas de la fourchette de ses prévisions (de 3,4 à 3,6 milliards d'euros) et surtout que 2009 risque d'être difficile. Selon le groupe turinois, les conditions de marché détériorées pourraient amputer lourdement ses profits et réduire ses ventes. Il ne livrera plus que des prévisions trimestre par trimestre faute de visibilité.

Fiat dit avoir élaboré plusieurs scénarios possibles. Dans la pire hypothèse,  la demande pour ses marques chuterait de 10% à 20% et le bénéfice courant ne serait compris qu'entre 1,5 et 2,3 milliards d'euros alors qu'il prévoyait jusque là  4,3 à 4,5 milliards d'euros. Le bénéfice net, lui, se situerait entre 400 millions et 1,2 milliard d'euros.


Le troisième trimestre de Fiat risque donc d'être l'utime signe de résistance avec un bénéfice net en hausse de 3,1% à 468 millions d'euros et un bénéfice courant en progression de 8% à 802 millions. le chiffre d'affaires a crû sur la période de 3,2% à 14,296 milliards d'euros. Et ce malgré des livraisons en recul de 4,8% à 516.700 voitures. Du coup,  sur les neuf premiers mois de l'année, le bénéfice net fait encore bonne figure avec une hausse de 5,7% à 1,541 milliard d'euros et de 8,4% pour le chiffre d'affaires à 46,288 milliards.

Fiat espère que ces changements par rapport aux "conditions normales de marché" seront "temporaires".  Le groupe maintient donc "la substance globale des engagements donnés par le groupe en 2006 sur ses objectifs 2007-2010". Il souligne que "dans le cas où des conditions normales de marché seraient restaurées d'ici la fin 2009, le groupe réaffirme ses objectifs pour 2010".

Hier, le géant allemand Volkswagen, leader européen de l'automobile, a estimé que le marché en 2009 allait connaître des conditions "extrêmement difficiles" particuilièrement aux Etats-Unis mais pas seulement.

 

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