Etats-Unis : la Chambre des représentants vote le plan de sauvetage de l'automobile, le Sénat s'annonce plus coriace

La loi doit encore être approuvée par le Sénat, où une partie du camp républicain menace de s'y opposer.

La Chambre des représentants a largement adopté (par 237 voix contre 170) le plan de sauvetage des constructeurs automobiles américains qui va encore devoir être approuvé par le Sénat, où bon nombre de républicains se refusent à investir l'argent du contribuable dans des entreprises à leurs yeux condamnées.

Le plan prévoit la possibilité d'accorder jusqu'à 14 milliards de dollars de prêts relais ou des lignes de crédit aux trois grands constructeurs de Detroit, General Motors, Ford et Chrysler. L'argent devrait épargner à General Motors et Chrysler une faillite qui menace selon eux à l'horizon de mars prochain en raison des répercussions de la crise du marché du crédit sur leur trésorerie et leurs ventes. Ford ne réclame pas une aide immédiate mais une ligne de crédit au cas où. Les constructeurs avaient initialement réclamé 34 milliards.

Avant le vote, la présidente de la Chambre, Nancy Pelosi, a demandé que les parlementaires donnent "une chance de plus à cette grande industrie". "Si nous ne faisons rien, il y a un danger réel que bientôt nous n'ayons plus d'industrie automobile américaine", a renchéri le leader de la majorité démocrate, Steny Hoyer. Côté Sénat, où les démocrates ne disposent encore que d'une courte majorité, un compromis sur un vote semble plus difficile à obtenir. "Il y aura d'autres propositions", a promis le sénateur républicain Richard Shelby, opposé au projet de loi.

Sans plan de restructuration, il n'est pas sûr que l'aide de l'Etat suffise à rétablir la compétitivité de l'industrie automobile américaine face à ses concurrents allemands et japonais "qui produisent des automobiles en Amérique", a averti le sénateur républicain John Ensign, qui a menacé de faire obstruction pour retarder le vote.

Le projet prévoit la nomination d'un administrateur chargé de surveiller la mise en place de mesures de restructuration par les constructeurs, qui devront avoir déposé un plan de redressement durable avant le 31 mars. Le plan est assorti de conditions rigoureuses envers les dirigeants des groupes concernés, qui devront limiter leurs salaires et leurs primes et revendre leurs jets privés.

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Commentaire 1
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Le Congrés ,le Sénat et Monsieur BUSH n 'ont pas fait autant d 'histoires pour donner 700 Milliards de US DOLLARS aux Banquiers de Wall STRET :il est vrai que celui qui a volé à leur secours et qui a "coulé " LEHMANN BROTHERS ,son ancien concurrent ...

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