Schaeffler a annoncé ce jeudi avoir conclu le rachat de son compatriote Continental, dont il détient désormais 49,9% du capital. Le groupe familial allemand a payé 75 euros par action aux banques chargées de reverser l'argent aux actionnaires. Cette offre valorise le grand fabricant allemand de pneus et d'équipements pour automobile à 12 milliards d'euros.
Schaeffler s'était lancé dans le rachat de son compatriote, pourtant bien plus gros que lui, l'été dernier. Après de nombreuses péripéties, Continental avait fini par accepter l'offre. Pour l'emporter, l'assaillant avait accepté de relever le montant de son offre de 7% pour la porter à 75 euros par action et s'était également engagé à maintenir sa participation à un maximum de 49,9% pendant quatre ans.
Le PDG de Continental, Manfred Wennemer, en place depuis 2001 et qui avait combattu cette offre de rachat, a décidé de quitter le groupe. Il est vrai qu'il n'était pas soutenu dans son combat par toute l'entreprise. Les syndicats, très présents au conseil de surveillance, avaient notamment encouragé la poursuite des négociations avec Schaeffler, estimant avoir reçu d'importantes garanties dans le domaine social, notamment sur le maintien des emplois.
Le fabricant allemand de pneumatiques était devenu une cible potentielle avec la chute de plus de 50% de la valeur de ses actions qui a suivi le rachat de la filiale d'équipements automobiles du géant allemand Siemens, VDO.
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