Paris défend son plan de soutien au secteur automobile

François Fillon souligne que les mesures annoncées par la France pour soutenir son secteur automobile sont compatibles avec les règles européennes. Bruxelles va tout de même examiner ce plan de près. Bercy de son côté explique que les suppressions d'emplois notamment en France prévues par PSA Peugeot Citroën ne sont pas incompatibles avec le soutien prévu par l'Etat.

Le plan de soutien français au secteur automobile a été très critiqué. Notamment à Bruxelles et à Berlin où il a été qualifié de protectionniste. L'annonce par PSA Peugeot Citroën de 6000 à 7000 suppressions d'emplois en France sur un total de 11.000 réductions d'effectifs juste après ce plan de soutien qui prévoyait pourtant en contrepartie le maintien des emplois et des usines en France, sans plan social, a aussi généré un certain étonnement.

Le gouvernement a tenu à répondre ce jeudi à ces différentes critiques. Le Premier ministre François Fillon a en effet estimé que "les mesures prises en faveur de l'automobile s'inscrivent dans le cadre des régimes adoptés par la Commission européenne". François Fillon a d'ailleurs invité les pays de l'Union européenne (UE) à coordonner leurs plans de relance pour éviter le danger du protectionnisme, en écho à l'initiative franco-allemande de Nicolas Sarkozy et de la chancelière Angela Merkel à destination de la présidence tchèque de l'UE en vue d'une meilleure coordination économique en Europe face à la crise économique et financière.

Toutefois, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, qui était à ses côtés a indiqué : "nous comprenons parfaitement le souhait du gouvernement français de renforcer le soutien à l'industrie automobile. Mais il faut être sûr qu'un plan national, que ce soit un plan français ou d'autres plans nationaux, ne puisse pas avoir d'effets collatéraux négatifs pour d'autres pays membres. C'est le rôle de la Commission, nous serons tout aussi vigilants pour les aides d'autres pays membres. (...) Nous vivons un moment assez difficile. Un moment où la tâche pour nous, les Européens convaincus, est d'éviter un repli sur soi".
 

De son côté, le ministère de l'Economie a souligné que les départs annoncés par PSA Peugeot Citroën correspondent à des prévisions déjà faites par le constructeur et ce sur la base du volontariat avec "zéro licenciement en France". Bercy a ajouté : "on va veiller de façon extrêmement stricte au respect des engagements du groupe. On a prévu aussi dans nos conventions une sanction financière si ces engagements n'étaient pas respectés".

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Commentaires 2
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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comment croire une telle affablation,l'argent ptrété reste-t-il en france,dacia du groupe renault nen profitera pas?? construire, c'est bien a courte vue, mais acheter c'est mieux,ou est le compromis???l'état patauge dan cette affaire??aussi dehors ...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Des licenciements sur la base du volontariat? Est-ce une blague??? "Qui veut être licencié ?? Moi M'sieur, moi M'sieur ! !"

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