Les négociations entre constructeurs et syndicats font un pas

Les constructeurs américains sont, en partie, parvenus à un accord avec le syndicat UWA pour baisser le coût du travail, mais les négociations les plus importantes se poursuivent.

Un des principaux enjeux des constructeurs américains aujourd'hui est de parvenir à baisser les coûts du travail sur leurs sites de production. Ils sont actuellement plus élevés que ceux enregistrés par les constructeurs asiatiques opérant sur le sol américain. Les négociations entre les "Big Three" (GM, Ford et Chrysler) de l'industrie automobile et le syndicat du secteur, l'UAW (United Auto Workers) se poursuivent depuis plusieurs jours et la première partie d'un accord vient de se conclure.

Contrairement à ce que l'imaginaire collectif pense des Etats-Unis, le syndicalisme y existe. Ill a même un pouvoir certain dans certains pans de l'économie, notamment dans l'industrie automobile. Face à la dégradation constante de leurs situations financières, les trois constructeurs américains ont été obligés d'entamer des négociations musclées avec l'UAW.

Mardi soir, ils ont annoncé être parvenus à un début d'accord pour faire baisser les coûts du travail. Les détails ne sont pas encore officiellement connus, mais l'agence Bloomberg, révèle qu'il pourrait comprendre un gel des salaires, des réductions d'allocations chômage et une baisse des postes réservés aux ouvriers qualifiés.

Le "supplemental unemployment benefit", ou "SUB" - l'équivalent de l'allocation chômage - permet aux travailleurs licenciés de l'industrie automobile américaine de bénéficier d'une indemnisation quasi équivalente à son ancien salaire net. Désormais, selon les renseignements de l'agence de presse, cet avantage sera réduit, selon un pourcentage qui n'est pas encore connu.

Concernant les augmentations de salaires, jusqu'en 2011, les membres de l'UAW bénéficiait d'une augmentation de salaire équivalente à l'inflation. Cette mesure pourrait donc être remise en cause.

Tom LaSorda, le président de Chrysler, a estimé que les économies résultant de cet accord devraient lui permettre de continuer de bénéficier des aides fédérales, tandis que Rick Wagoner, le PDG de GM a qualifié cet accord de "grande avancée".

Mais un dossier de taille reste à traiter. Les "Big Three" tentent de faire accepter à l'UAW, après sept décennies de refus, la responsabilité de la moitié des contributions à un fonds destiné à payer l'assurance maladie des retraités de l'industrie automobile. Pour GM, cela représenterait une économie de 10,2 milliards de dollars d'ici janvier 2010.

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