7.500 ouvriers de General Motors syndiqués à l'United Auto Workers (UAW), le principal syndicat automobile américain, ont répondu favorablement au guichet de départ ouvert par le contructeur. Ils quitteront les usines d'ici mercredi prochain, pour la plupart. Les précédents guichets avaient rencontré plus de succès: 34.000 "cols bleus" avaient quitter GM en 2004 et 19.000 en 2008. Au final, le groupe prévoit de supprimer 18.000 postes d'ouvriers d'ici à la fin de l'année aux Etats-Unis et 47.000 dans le monde entier.

Le premier constructeur automobile américain, détrôné cette année par le japonais Toyota de la place de numéro un mondial qu'il occupait sans partage depuis 77 ans, avait annoncé février la mise en place d'un plan de départs volontaires à destination de ses 62.000 ouvriers affiliés à l'UAW. 22.000 salariés étaient éligibles à un départ à la retraite, les autres volontaires devaient toucher des compensations financières. Aucun objectif chiffré n'avait été communiqué à l'époque.

Le but de ce nouveau guichet de départ est de permettre à GM d'embaucher plus d'ouvriers ayant des salaires et des prestations moins élevés lorsque l'activité reprendra. Les salaires et les acquis sociaux des ouvriers syndiqués sont en effet jugés trop élevés, freinant la productivité du géant de Detroit et le pénalisant face à ses concurrents étrangers, notamment japonais. Le Congrès américain avait pointé du doigt les coûts salariaux des constructeurs américains, lors des auditions de leur patron pour bénéficier d'un prêt relais de l'Etat.

General Motors, dont la situation financière n'a cessé de se dégrader ces derniers mois, a déjà touché 13,4 milliards de dollars de prêts de la part des autorités américaines. Dont une dernière tranche de 4 milliards de dollars supplémentaires a été débloquée à la mi-février après la présentation le 17 février des grandes lignes du plan de restructuration exigé par les parlementaires américains. GM réclame 16,6 milliards de dollars supplémentaires pour faire face à ses problèmes de liquidités. Mais un conseiller de la Maison Blanche a estimé la semaine dernière que les sommes nécessaires pourraient être bien plus élevées.

En attendant, les marchés ont apprécié cette annonce, le titre a grimpé de 14,05% ce jeudi à Wall Street, à 3,41 dollars.

(retrouvez le communiqué de GM)