Fiat, en perte, lance un avertissement sur ses résultats

Le constructeur italien a perdu 411 millions d'euros à fin mars. Il est contraint d'abaisser sa prévision de bénéfice net, tablant sur un bénéfice supérieur à 100 millions d'euros contre plus de 300 millions attendus jusqu'à présent.

Malgré le joli succès de la Fiat 500, Fiat voit ses comptes retomber dans le rouge. Sur les trois premiers mois de l'année, Fiat a accusé une perte nette de 411 millions d'euros contre un bénéfice net de 427 millions d'euros un an plus tôt. Il s'agit de la première perte enregistrée par le groupe depuis son retour début 2005 aux bénéfices. Et ce après quatre ans dans le rouge.

Au chapitre des perspectives, Fiat s'attend toujours à dégager un résultat courant, indicateur-clé de la gestion industrielle, "supérieur à un milliard d'euros" cette année. Il a en revanche abaissé sa prévision de bénéfice net, tablant sur un bénéfice "supérieur à 100 millions d'euros" contre plus de 300 millions attendus jusqu'à présent.

Au cours du premier trimestre, le groupe a accusé une perte courante de 48 millions d'euros contre un résultat courant positif de 766 millions d'euros un an plus tôt tandis que son chiffre d'affaires a chuté de 25,3% à 11,268 milliards d'euros. Cette perte est due à la mauvaise performance de la division automobile (Fiat Group Automobiles) qui a accusé une perte courante de 30 millions d'euros, contre un bénéfice courant de 193 millions un an plus tôt, et à la division Composants et Systèmes de Production qui a enregistré une perte courante de 113 millions.

Les livraisons de véhicules de Fiat Group Automobiles ont reculé de 17,6% à 464.600 unités mais le groupe indique avoir assisté à la fin de la période à une amélioration de la demande grâce à l'instauration de primes à la casse dans plusieurs pays européens. CNH (machines pour les secteur agricole et de la construction) a enregistré un bénéfice courant de 49 millions d'euros grâce à la stabilité des ventes de machines agricoles qui a permis de compenser le fort recul enregistré dans la construction. Cette activité qui emploie 31.000 salariés va réduire ses effectifs de  10% à 15%.

La dette industrielle du groupe, très surveillée par le marché, a progressé de 600 millions d'euros à 6,6 milliards d'euros tandis que la trésorerie a augmenté à 5,1 milliards d'euros contre 3,9 milliards fin 2008.
 

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