La perte enregistrée par le constructeur japonais Nissan va impacter négativement à hauteur de 1,151 milliard d'euros le résultat net de Renault (qui possède 44,3% du capital du japonais) au premier semestre, a annoncé le groupe français dans un communiqué. Cette estimation est basée sur un taux de change moyen de 121,9 yens pour un euro sur la période.
Nissan a annoncé mardi une perte nette pour l'exercice 2008-2009 clos fin mars de 233,7 milliards de yens (1,62 milliard d'euros), la première perte annuelle depuis l'arrivée à sa tête de Carlos Ghosn en 1999. Le constructeur japonais a prévenu que ses difficultés allaient continuer en 2009-2010, exercice qu'il prévoit de terminer sur une nouvelle perte nette (-170 milliards de yens). Selon Carlos Ghosn, Nissan devrait revenir aux bénéfices lors de l'exercice 2010-2011.
Lors de la présentation des résultats de Nissan, Carlos Ghosn a assuré que l'alliance entre les deux constructeurs constituait "un avantage compétitif extraordinaire" au sein d'une industrie automobile en pleine tourmente et "un levier prioritaire pour combattre cette crise et préparer la suite". "Nous préparons un plan pour accélérer les synergies, qui générera 180 milliards de yens de trésorerie disponible supplémentaire pour l'alliance" en 2009-2010, a-t-il annoncé, parlant d'une "nouvelle étape de renforcement et d'extension des synergies entre Nissan et Renault".
En 2008, Nissan avait contribué positivement pour 345 millions d'euros au résultat de Renault. Le constructeur français avait dégagé un bénéfice net part du groupe de 571 millions d'euros.
Au premier trimestre 2009, Renault a enregistré un recul de 30,8% de son chiffre d'affaires consolidé à 7,080 milliards d'euros. Le chiffre d'affaires de son activité automobile, touchée de plein fouet par la crise, a reculé de près de 32% par rapport à la même période de 2008, à 6,634 milliards d'euros. Les ventes mondiales du groupe ont baissé de 22,4% au premier trimestre.
(retrouvez le communiqué de Renault).
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