Schaeffler pourrait capituler face à Continental

La petite société familiale croule sous la dette après sa tentative de rachat de son immense concurrent . Une solution pour la sortir des difficultés pourrait être de passer sous le contrôle de Continental.

Au début, cela ressemblait un peu à David contre Goliath version allemande, l'entreprise familiale, Schaeffler en l'occurrence, qui voulait croquer la grande multinationale spécialiste des pneumatiques, Continental. Mais la crise pourrait bien avoir eu raison des ambitions du spécialiste allemand des roulements à billes et de son offre de rachat hostile.

C'est même le contraire qui pourrait se produire: le petit Poucet pourrait carrément passer sous la coupe de son imposant concurrent. Schaeffler a annoncé préparer un plan dans ce sens. Il y a un an, tout avait pourtant bien commencé. Le groupe de Schweinfurt (Bavière) avait lancé une offre hostile de 11,2 milliards d'euros pour racheter le fabricant de pneus, trois fois plus grand que lui.

Pour se mesurer à son concurrent, Schaeffler avait contracté une dette énorme (près de 11 milliards d'euros), qui est rapidement devenue trop lourde à supporter en raison de l'effondrement du marché automobile ces derniers mois et de la crise économique et financière. A tel point que le groupe a déjà annoncé qu'il pourrait avoir à supprimer 4.500 emplois.

Comme dans l'histoire de l'arroseur arrosé, Schaeffler envisage maintenant de fusionner avec Continental pour se sortir de l'ornière. Un camouflet pour la présidente de cette entreprise familiale, la milliardaire Marie-Elisabeth Schaeffler. Pour l'instant, l'entreprise ne fait pas plus de commentaires, mais selon des personnes informées interrogées par Reuters, la vente d'une partie du groupe pourrait permettre d'accélérer la coopération avec Continental et de réaliser des économies de coûts susceptibles de les aider en temps de crise.

A terme, la décision finale reviendra à Berlin, car Continental subit lui aussi une importante dette de près de 11 milliards d'euros. Il paraît donc probable que le redressement des deux groupes se ferait grâce à une aide de l'Etat et Continental, trois fois plus gros que Schaeffler, a les faveurs des équipes d'Angela Merkel.

Un dossier suivi de près en France où Continental possède plusieurs usines et a décidé de fermer celle de Clairoix, près de Compiègne, qui emploie plus de 1100 salariés.

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