Continental reporte la fermeture de son usine d'Hanovre, en Allemagne

L'équipementier allemand Continental a accordé ce mardi un sursis - jusqu'à fin 2010 - à son usine de Hanovre, en Allemagne, mais maintient sa volonté de fermer celle de Clairoix, en France. Ce sursis se traduit cependant par la perte d'un peu moins de 400 emplois et par le recours à du chômage partiel. En France, la CFDT accuse le groupe de "protectionnisme".

L'équipementier allemand Continental a accordé ce mardi un sursis - jusqu'à fin 2010 - à son usine de Hanovre, en Allemagne, mais a maintenu sa volonté de fermer celle de Clairoix, en France.

La direction et les syndicats ont trouvé un "compromis" pour le site de pneus pour poids lourds de Stöcken, selon un communiqué commun diffusé par le syndicat de la chimie IG BCE. Continental ne fermera pas l'usine au moins jusqu'à la fin 2010, en maintenant une unité de production réduite avec 300 postes. Plus de la moitié des 780 des emplois seront donc supprimés. Parallèlement, les salariés maintenus à l'effectif seront mis au chômage partiel en raison de "la chute massive de la demande en Europe" à partir de la fin 2009.

"Nous avons ainsi gagné du temps et ouvert des possibilités", s'est félicité Michael Deister, du comité d'entreprise de Stöcken. "Le compromis nous ouvre en 2010 la possibilité d'optimiser notre outil de production (...)", a commenté Hans-Joachim Nikolin, membre du directoire de "Conti", cité dans le même communiqué.

Cette annonce a déclenché la colère des salariés français. "C'est du protectionnisme. Comme c'est un groupe allemand, ils protègent d'abord les usines allemandes et ils préfèrent fermer en France", a estimé Fabrice Queniez, porte-parole du syndicat CFDT à Clairoix.

"Pas d'alternative" à la fermeture

Pendant que le syndicat IG BCE et la direction de Continental présentaient leur compromis au cours d'une conférence de presse organisée à Hanovre, leurs homologues français négociaient à Francfort (ouest) avec des représentants du groupe sur les modalités de la fermeture de Clairoix.

"Il n'y a pas d'alternative (à la fermeture). Elle est nécessaire, rien n'a changé sur les marchés" depuis l'annonce, a expliqué Alexander Lührs, porte-parole du groupe. L'annonce du sursis accordé à l'usine de Stöcken devrait cependant durcir les négociations. La mise en oeuvre du plan social dans l'usine française, qui vise environ 1.200 salariés, a été repoussée récemment au 16 juin.

Pour le porte-parole du groupe Alexander Lührs, la différence de traitement de l'usine allemande et celle de Clairoix, qui fabrique des pneus pour voitures, est essentiellement due "aux conditions différentes en France et en Allemagne", citant notamment les possibilités de recours massif au chômage partiel en Allemagne.

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