Essai auto : Fiat Sedici, un drôle de petit engin

Issu d'une coopération avec le japonais Suzuki, le Sedici tient de la petite voiture urbaine branchée et du micro-4x4 rural. Un mélange sympathique et polyvalent.

Evidemment, le Sedici n'a pas grand-chose a priori d'une voiture italienne. Ce mélange de petit véhicule urbain branché et de micro-4x4 des campagnes est tout simplement extrapolé du Suzuki SX4 nippon, qui le fabrique dans son usine hongroise. Le Turinois s'est contenté d'y mettre son moteur diesel et de redessiner la face avant. Récemment restylé et doté d'une mécanique à la fois plus puissante (135 chevaux en diesel) et plus sobre, ce drôle d'engin apparaît fort plaisant de ligne, avec son allure ramassée et un profil original. Du coup, on le croirait issu d'un bureau de design transalpin. Joli tour de passe-passe. La carrosserie est en outre bien protégée par de vraies protections en plastique noir.

A l'intérieur, Fiat a malheureusement limité les frais et repris intégralement l'habitacle du Suzuki. Résultat : c'est bien fait et solidement assemblé, à la japonaise. Mais, en même temps, les plastiques bas de gamme dénotent sur une voiture qui se veut "mode". Et le tissu quelconque des sièges ne rehausse pas un habitacle uniformément noir et lugubre. Un petit coup de patte italien aurait été ici le bienvenu. Dommage. On est fort loin de l'ambiance d'une 500.

En revanche, l'habitabilité est intéressante et le sentiment d'espace réel. Pas mal sur un petit véhicule, pas plus long globalement qu'une Grande Punto ou une Renault Clio. Mais la contenance du coffre a été sacrifiée (270 décimètres cubes). Heureusement, on peut rabattre la banquette arrière et le coffre atteint alors 670 dm3. Ce qui est un peu mieux. La position de conduite et l'accessibilité à bord n'appellent aucune critique.

Le Sedici surprend par la pétulance de sa mécanique, vive, souple, mais sonore. L'embrayage manque juste un peu de progressivité, comme souvent sur les... modèles nippons. Les suspensions assurent une bonne stabilité et une agilité certaine. Le tout avec un niveau de confort appréciable. L'agrément de conduite est réel, en ville comme sur route ou sur les chemins de campagne. Notre modèle d'essai était équipé de la transmission aux quatre roues, permettant une utilisation rurale et montagnarde. D'ailleurs, le Sedici se vend surtout dans les régions montagneuses. La légèreté relative du véhicule lui permet des aptitudes de vrai tous chemins. La garde au sol de 19 centimètres n'est nullement ridicule. Ce 4x4 dénué de toute agressivité et très polyvalent illustre une nouvelle tendance.

Une version à deux roues motrices existe, pour 3.000 euros de moins. Pas négligeable, même si on annule dans ce cas la plupart des avantages du Sedici. A noter que, même en version à quatre roues motrices, le véhicule ne pâtit pas d'un malus quelconque grâce à des émissions très contenues (142 grammes de C02).

Les prix sont élevés pour un petit véhicule ! Et on aurait attendu mieux de la part d'un constructeur comme Fiat habitué à offrir des tarifs contenus. Mais, si on prend le Sedici sous l'angle 4x4, le tarif devient plus compétitif. L'équipement est suffisant. Il y a l'essentiel. Notre version intermédiaire Emotion 4x4 coûtait 24.400 euros. La version de base Dynamic est à 23.200 euros.

 

Modèle d'essai : Fiat Sedici Multijet 4x4 Emotion : 24.400 euros
Puissance du moteur : 135 ch (diesel)
Dimensions : 4,11 mètres (long) x 1,75 (large) x 1,62 (haut)
Qualités : moteur vivace, agilité, engin passe-partout, bonne position de conduite
Défauts : prix, présentation triste, coffre réduit
Concurrents : Suzuki SX4 1,9 DDIS GLX 4x4 : 22.490 euros ; Toyota Urban Cruiser 90 D-4D Life AWD : 22.650 euros

Note : 14 sur 20

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