L'essai auto du week-end : Mitsubishi ASX, un vrai-faux 4x4 de bonne facture

Ce « faux » tous chemins compact sera repris prochainement par le groupe PSA, qui le commercialisera sous ses deux marques. Une heureuse perspective. Car l'ASX est bien conçu et fabriqué. Du sérieux.

Mitsubishi est le fournisseur attitré de PSA en 4x4. Après l'Outlander, alias Peugeot 4007 et Citroën C Crosser, le japonais produira son nouvel ASX pour le compte des deux marques françaises. Seule la face avant sera différente ainsi que... les moteurs. PSA montera en effet ses propres diesels. Le groupe français a fait un excellent choix. Car ce nouveau (faux) 4x4 compact, inspiré du Nissan Qashqai, est une réussite.

Version raccourcie de l'Outlander

Sur la même plate-forme que le « gros » Outlander, l'ASX en est une version raccourcie à 4,29 mètres de long, en gros la taille d'une Mégane Renault ou une 308 Peugeot. Autant dire qu'on n'aura aucun problème pour circuler en ville. Cette nouvelle race de véhicules, arborant des traits de 4x4 mais reprenant les caractéristiques techniques d'une simple berline, est en fait une solution alternative aux monospaces type Renault Scénic ou Peugeot 3008. Avec des poids et des consommations très proches. Rien à voir avec les « gros » tout-terrains honnis des écologistes.

Du travail bien fait

La carrosserie est carrée, bien dessinée, sans excès ni fioritures. Même si l'arrière tronqué déséquilibre un peu l'ensemble, par rapport au long capot. A l'intérieur, tout est aussi très correctement conçu et réalisé. Certains plastiques ne sont peut-être pas flatteurs, mais ils sont tous solides et bien assemblés, à la japonaise. L'ergonomie est claire, avec une position de conduite facile à trouver. Pas d'idées farfelues ou saugrenues. Notre version de pointe Instyle arborait du cuir de bonne facture sur les sièges. L'habitabilité, héritée de l'Outlander, est satisfaisante. Accessibilité (à l'avant) et visibilité n'appellent aucune critique. Mais, évidemment, le porte-à-faux arrière raboté génère un coffre réduit par rapport à son grand frère. Logique.

Excellent châssis

Nous retrouvons l'excellent châssis de l'Outlander, neutre, aux réactions saines, qui ne trépide pas sur mauvais bitume. On se sent en sécurité. Précision et rigueur sont au rendez-vous. Bien plus que sur une Alfa Romeo Giulietta sportive, par exemple ! En outre, les suspensions encaissent très convenablement les mauvais revêtements. Sauf sur des dénivellations trop brutales. Déplorons toutefois les résonances générées par les pneus et amplifiées par les passages de roues sur les pavés !

Evolution en tous chemins limitée

Les deux roues avant motrices seulement et une garde au sol moyennement élevée limitent la bonne volonté de l'ASX sur chemins non revêtus. On pourra certes emprunter ceux qui sont secs et peu creusés d'ornières. Mais, les amateurs d'aptitudes tous chemins auront toujours le loisir de s'offrir une vraie transmission aux quatre roues pour 2.000 euros, utile dans les régions à climat hivernal rude ou à ceux qui doivent emprunter plus souvent des chemins de campagne. De toutes façons, pour les plus exigeants, la marque nippone conserve au catalogue ses gros Pajero ou pick-ups L200, dont la réputation n'est plus à faire.

Un diesel réussi

L'ASX inaugure un toute nouvelle mécanique diesel Mitsubishi, qui ne sera pas reprise sur les versions Peugeot et Citroën. Premier moteur à gazole moderne étudié par la marque pour ses voitures particulières, il arbore d'emblée une douceur de fonctionnement remarquable. Assez silencieux, dépourvu de vibrations, ultra-civilisé, linéaire, il s'impose d'ores et déjà comme l'un des meilleurs de sa catégorie. Aucun trou à bas régime ne se fait sentir, ce qui est remarquable sur un moteur de cylindrée (1,8 litre) somme toute réduite. On ne peut en dire autant de tous les véhicules diesel essayés récemment dans nos colonnes ! Seule réserve : les 150 chevaux ne sont pas très démonstratifs. Et les amateurs de belles accélérations en seront pour leurs frais. En revanche, les consommations sont contenues. Nous avons siroté 6,5 litres de gazole aux cent sur un parcours mixte avec beaucoup de route. Très bien pour un tel véhicule. Cette mécanique est dotée d'un « Stop and start » (arrêt et redémarrage automatiques au feu rouge), qui a fonctionné sans rechigner malgré les températures extérieures élevées et l'utilisation de la climatisation durant notre essai. Nous avons juste eu du mal à redémarrer une fois. Le système n'aime pas qu'on redémarre aussitôt, alors que le moteur est en train de s'éteindre. Dans ce cas, il s'affole un peu. Au chapitre agrément, notons que la boîte de vitesses est globalement agréable, mais qu'elle n'aime pas trop qu'on change les rapports rapidement. Dans ce cas, les vitesses accrochent un peu.

Futures variantes

Cette belle mécanique sera ultérieurement déclinée en une version moins puissante (116 chevaux) mais aussi dans une variante de 2,2 litres de cylindrée et 170 chevaux pour l'Outlander. Aucune boîte automatique n'est malheureusement disponible à ce stade.

Tarif concurrentiel

Bonne nouvelle : le tarif est très concurrentiel, alors que l'ASX est plus puissant que ses concurrents. La gamme démarre à 23.400 euros. La version la plus complète (avec cuir, système de navigation à écran tactile, toit vitré, caméra de recul, autoradio CD de qualité...) Instyle vaut 28.250 euros. Soit mille à deux mille euros de moins que les rivaux. Aucun malus n'est applicable, ni en 4x2 ni d'ailleurs en 4x4.

Meilleure proposition dans la catégorie

L'ASX de Mitsubishi est sans doute la meilleure proposition à ce jour dans la catégorie des « faux » 4x4 compacts. Au fond, la seule contre-indication à l'achat, c'est la faiblesse du réseau après-vente de Mitsubishi en France. Il ne couvre pas le territoire comme ceux de Toyota ou Nissan. Mais, la marque n'en est pas moins connue, notamment dans les zones montagneuses ou règnent les gros tout-terrains.
 

Modèle d'essai : Mitsubishi ASX 4x2 Instyle (28.250 euros)

Puissance du moteur : 150 chevaux (diesel)

Dimensions : 4,29 mètres (long) x 1,77 (large) x 1,62 (haut)

Qualités : moteur diesel réussi, châssis sain et confortable, fabrication rigoureuse, finition de bon aloi, rapport prestations-équipement-prix satisfaisant

Défauts : coffre limité, performances peu démonstratives, bruits de roulement sur les pavés

Concurrents : Nissan Qashqai 4x2 dCi 150 Tekna : 29.250 euros ; Ford Kuga 4x2 2,0 TDCi 140 Titanium (cuir) : 30.150 euros ; Hyundai ix35 Pack Premium : 30.690 euros

Note : 15 sur 20

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Commentaires 5
à écrit le 01/03/2014 à 20:51
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J'ai le même problème de rupture du turbo à 51000 km 3000 euros de réparation, super solide les moteurs nippons !!! je regrette mon achat...

à écrit le 30/03/2012 à 22:38
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J ai possede l ASX a 69.000km aau RDV d entretien normal on me dit qu il faut change le turbo qui coute environ 2600eur et que Mitsubishi garantie n interviendra pas!et mon dernier entretien etait a 52.000km, Que dois je faire???

à écrit le 31/12/2011 à 10:28
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Nous avons acheté une ASX en novembre 2011, premier jour de réception, je passe un dos d'âne, plus d'allumage, moteur arrêté, la batterie n'était correctement raccordée, après d'autres vérif, la prise d'éclairage remorque ne fonctionnait pas (retour ...

le 15/02/2012 à 2:35
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En fait mon cher monsieur, j'ai l'impression que la voiture a été utilisée en service sévère!!!! 100.000Km en une année, je vous aurai conseillée une Clio société! Ces SUV sont réservés aux bons père de famille! Vous voyez ce que je veux dire? Faire ...

le 22/10/2012 à 22:48
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En même temps que l'on fasse les 100 000 km en un an ou en 5 ans cela revient au même si l'entretien est suivi. Je dirais même que c'est un test d'endurance assez intéressant. Demandez vous combien un chauffeur de taxi fait par an... vous seriez larg...

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