Continental : les ex-salariés de Clairoix devant les prud'hommes

Pendant trois jours, les "Conti", les ex-salariés de l'usine de Clairoix fermée en 2010 par sa maison-mère allemande Continental, vont tenter d'obtenir réparation après leur "licenciement économique".
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Le procès qui s'ouvre aux prud'hommes ce mardi à Compiègne est, par son ampleur et sa durée (3 jours), inédit en France, selon un conseiller prud'homal. Ce procès oppose la moitié des ex-salariés de l'usine de Clairoix (Picardie) à leur ex-employeur, le fabricant allemand de pneus Continental. Ces 520 salariés contestent la fermeture de l'usine en 2010 et leur licenciement qu'ils jugent "sans cause réelle et sérieuse" et réclament des dommages et intérêts.

Leur plaidoyer s'appuie sur le fait que non seulement leur maison mère "est le véritable employeur et menait la barque" mais qu'elle "n'a pas eu de problème économique" sur les produits fabriqués spécifiquement dans l'usine de Clairoix. Ils rejettent par conséquent tout motif économique à leur licenciement.

En outre, les salariés attaquent le déroulement du plan de sauvegarde de l'emploi, non conforme avec les engagements pris. Selon l'un des avocats des salariés, Marie-Laure Dufresne-Castets, "Continental n'a pas respecté ses engagements en matière d'emploi, notamment ses obligations de reclassement" des salariés. Selon les syndicats, l'accord tripartite conclu en 2009 engageait également l'Etat à reclasser la totalité des salariés. L'équipementier automobile mentionne plutôt 80%; En septembre dernier, les syndicats étaient revenus à la charge aurpès de Nicolas Sarkozy pour lui rappeler ses obligations et réclamer une prolongation de la mission de reclassement, jusqu'en juillet 2012.

Dans un communiqué, Continental explique que 545 employés, soit 49% des effectifs, "ont retrouvé une solution" professionnelle dans le cadre du plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) dont l'échéance tombe d'ici la fin de l'année.

 

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Commentaires 2
à écrit le 30/12/2011 à 21:23
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Arrêtons un peu de polémiquer sur ce sujet. Si les Contis avaient mis autant d'ardeur à travailler qu'à faire grève, l'usine ne serait peut-être pas fermée. Ils s'aperçoivent aujourd'hui, mais un peu tard, qu'ils étaient bien payés et que leurs condi...

le 30/12/2011 à 22:16
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Erreur de frappe !!! Si l'employeur avait mis autant d'ardeur dans l'investissement qu'à vouloir fermer l'usine, les salariés seraient toujours en place. Le patron s'aperçoit aujourd'hui que les salariés ne se laissent pas faire et saisissent la just...

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