Pour Carlos Ghosn, "le protectionnisme serait un désastre" pour l'automobile

Le patron de l'alliance Renault-Nissan, Carlos Ghosn, a prévenu jeudi que le protectionnisme serait un "désastre" pour un secteur automobile qui dépend étroitement de l'ouverture des frontières commerciales.

"En moyenne, une voiture se compose de 3.000 pièces détachées qui viennent des quatre coins du monde", a argumenté le dirigeant, lors d'un forum à Washington.

"Quand les gens parlent de faire avancer le protectionnisme, c'est un désastre pour les constructeurs automobiles parce que l'ensemble de la chaîne de production s'appuie sur des frontières ouvertes", a-t-il ajouté.

Une réponse aux protectionnisme de Trump

M. Ghosn n'a pas mentionné le nom du président Donald Trump, mais ses déclarations interviennent alors que l'administration américaine menace d'imposer une taxe à l'importation et des sanctions douanières contre certains pays, dont la Chine.

Dans un document publié mercredi, l'administration Trump se dit ainsi prête à utiliser "tous les moyens de pression" pour faire prévaloir les intérêts commerciaux américains.

M. Ghosn, qui a récemment quitté le poste de Pdg de Nissan mais reste président de son conseil d'administration, a assuré que l'industrie automobile aura de plus en plus besoin de frontières ouvertes à mesure que se développent les voitures de demain, autonomes et hyper-connectées.

"Nous utilisons des technologies d'entreprises qui viennent de partout", a-t-il commenté.

Début janvier, M. Ghosn, devenu récemment président du conseil d'administration de Mitsubishi Motors, avait assuré que le secteur automobile saurait "s'adapter" à la nouvelle approche commerciale de l'administration Trump.

(avec l'AFP)

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Commentaires 7
à écrit le 04/03/2017 à 0:43
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Un désastre pour son portefeuille.... ...... Franchement je roule en 4L avec grand bonheur... ....

à écrit le 03/03/2017 à 17:21
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Entre microcosme et macrocosme Un étudiant en première année de commerce sait cela, mais Ghosn a raison de rappeler les bases de l’économie, dans un contexte de retour aux « vieilles valeurs », réalistes, archaïques, ou fantasmées, l’avenir nous l...

à écrit le 03/03/2017 à 13:20
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Ça faisait longtemps que l'on avait pas entendu un oligarque faire son intéressant sur le libre échange, passionnant...

à écrit le 03/03/2017 à 13:02
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Cela n'est pas un problème, l'automobile n'est plus un avenir!

à écrit le 03/03/2017 à 12:10
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On s'en fout complètement ces multinationales n' apportent pas grand chose aux citoyens , bien au contraire un afflue sans cesse d'immigration .

à écrit le 03/03/2017 à 9:54
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C est vrai que cela ne ferait pas ses affaires à lui qui fait construire des nissan au mexique pour les vendre aux US , mais aussi des twingo en slovénie/ des clio en turquie/ des megane et des kadjar en espagne pour les vendre en france .

le 03/03/2017 à 10:43
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Le seul marché français est bien trop étroit pour 2 constructeurs généralistes strictement nationaux voire même pour un seul. Le Royaume-Uni, économie de taille comparable à la France, n'en a plus aucun et l'Italie en a un seul. Il faut s'y résoudre,...

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