Renault et PSA laissent filer le malaisien Proton

Renault était favori pour la reprise grâce à la participation de Mitsubishi (racheté par Nissan) dans la marque automobile malaisienne, mais le gouvernement pourrait choisir le chinois Geely. Proton était une porte ouverte pour la marque au losange sur le troisième marché d'Asie du Sud-Est mais également sur un important outil industriel...
Nabil Bourassi
Ce serait en fait le groupe chinois Geely qui serait favori pour reprendre Proton, d'après de très nombreuses rumeurs de presse.

C'est raté ! Les constructeurs automobiles français sont sur le point d'être évincé de la reprise imminente de Proton, la marque automobile nationale malaisienne. Cela fait plus d'un an que PSA et Renault sont sur les rangs pour mettre la main sur Proton, ce constructeur automobile essoré par des années de pertes, l'absence chronique d'investissement et un catalogue de modèles complètement obsolète.

Ce serait en fait le groupe chinois Geely qui serait favori pour reprendre Proton, d'après de très nombreuses informations de presse. Le propriétaire de Volvo saura au printemps ce qu'il en est.

L'avantage de Renault...

Depuis un an, le gouvernement malaisien tente de renflouer le navire échoué. Ces derniers mois, il avait ainsi apporté près de 300 millions d'euros. Il s'était alors résolu à lancer un appel d'offre pour trouver un repreneur. Les Français ont été parmi les premiers à se précipiter pour reprendre cette marque créée en 1983. Renault était favori puisqu'il était indirectement actionnaire de Proton. Mitsubishi possède en effet 16% de la marque, or pour rappel, le japonais a été racheté à hauteur de 31% par Nissan, lui-même possédé à 44% par Renault.

Pour les constructeurs automobiles, racheter Proton permettrait de s'implanter dans un pays où se vend près de 600.000 voitures par an, soit le troisième marché d'Asie du Sud-Est derrière l'Indonésie et la Thaïlande. Proton dispose également de deux sites industriels dont celui de Tanjung Malim qui produit 150.000 voitures mais qui est dimensionné pour aller jusqu'à un million d'unités, ce qui permettrait de desservir une région où vivent plus de 600 millions de consommateurs.

Les malaisiens sont très attachés à Proton. Si celui-ci s'accaparait 74% du marché au début des années 1990, il ne représente guère plus de 15% des ventes du pays aujourd'hui. L'Etat malaisien, avec ses 31% de parts, aura le dernier mot sur le sort de Proton.

Nabil Bourassi

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Commentaires 5
à écrit le 18/02/2017 à 18:18
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PSA préfère racheter une marque dont le mixte produit est strictement le même que le sien, le marché le même que le sien, la zone géographique de prédilection la même que la sienne... et qui perd de l'argent depuis 15 ans en étant la marque la plus ...

le 21/02/2017 à 20:51
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Parfois il faut prendre du recul .... et ne pas se limiter à des commentaires hâtifs et souvent inexacts :o)

à écrit le 15/02/2017 à 14:44
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"c'est raté" ou pas !

le 20/02/2017 à 19:46
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Laissons confiance à Carlos Tavares. Et.... pourquoi pas, fermer une ou les deux usines en Allemagne. Pensez vous que ces derniers, eux, se gênent.......

le 20/02/2017 à 20:37
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Laissons confiance à Carlos Tavares. Et.... pourquoi pas, fermer une ou les deux usines en Allemagne. Pensez vous que ces derniers, eux, se gênent...... .Open et Vauxall sont Gm, certes... C'est la raison pour laquelle c'est possible... Peugeot s'...

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