Le tram-train de la Réunion est le premier projet dont le financement bénéficiera de la garantie de l?Etat, visant à faciliter la levée de fonds en temps de crise. Et c?est le consortium Tram-Tiss, mené par le constructeur Bouygues et associant entre autres Colas, Bombardier, Société Générale, Axa investissement et l?opérateur Veolia Transport, qui vient d?être choisi comme attributaire pressenti.
Le consortium Tram-Tiss était candidat face à un groupement rassemblant Vinci, l?opérateur Transdev et la Caisse des dépôts, pour la construction et l'exploitation de ce chantier estimé à 1,5 milliards. Six mois de dialogue compétitif restent à mener entre le donneur d'ordre, le conseil régional de la Réunion, et le consortium de Bouygues avant la signature définitive du contrat.
Le tram-train sera financé via un partenariat public privé, dans le cadre duquel le partenaire privé est invité à apporter 600 millions d?euros. L?Etat doit quant à lui investir 435 millions d?euros, le conseil régional 350 millions et l?Europe 200 millions. Le concessionnaire privé sera rémunéré sous la forme de « loyers », dépendant de la rentabilité de la ligne, notamment en fonction du trafic. Au total, le conseil régional, maître d??uvre, devra ainsi s?acquitter de près de 40 millions d?euros par an durant 30 ans.
Le projet reste ainsi dans les clous pour un lancement des travaux en janvier 2010 et une livraison du chantier en 2014. Il devra relier à cette date le nord et l'ouest de l'île, entre l'aéroport de Sainte-Marie et la ville de Saint-Paul, en traversant Saint-Denis et le massif de la montagne, sur 40 kilomètres.
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