Proptech : comment l'agence immobilière Liberkeys veut bousculer le secteur

En moins de deux ans, l'agence immobilière dématérialisée Liberkeys, qui propose aux particuliers de vendre leur logement moyennant un forfait fixé à l'avance, a déjà levé 5 millions d'euros. La proptech veut désormais renforcer ses équipes tech, couvrir davantage de métropoles, et surtout bousculer les réseaux d'agences traditionnelles ayant pignon sur rue.
César Armand
(Crédits : DR)

Une application aussi utile pour les acheteurs que pour les vendeurs. Sur celle de l'agence immobilière dématérialisée Liberkeys, l'acquéreur peut retrouver les biens qu'il a visités, les documents administratifs obligatoires comme le diagnostic, l'envoi de son offre (et celle des autres) et des statistiques sur la vie du quartier : nombre d'arrêts de bus, de bars, d'écoles, de restaurants...

De l'autre côté, le propriétaire qui se sépare de son bien y bénéficie d'un coffre-fort numérique, y regarde le profil de ses visiteurs, y reçoit les offres d'achat ainsi que le compte-rendu de chacune des visites par son agent dédié. Pour 4.990 euros, un professionnel, expert de son secteur géographique, l'accompagne de la rédaction de l'annonce à la signature de l'acte authentique chez le notaire. Pendant ce temps, un photographe professionnel se charge des clichés et de la réalisation de la visite virtuelle.

5 millions d'euros levés en moins de deux ans

Lancée en janvier 2018 après un semestre de programmation informatique, la jeune pousse, qui levait 1 million d'euros six mois plus tard, annonce, ce 18 septembre 2019, une nouvelle récolte de 4 millions auprès de gestionnaires de patrimoine (family offices), de business angels et de Crédit Agricole Immobilier.

Si Liberkeys compte aujourd'hui 38 collaborateurs et vend deux biens par jours entre Lyon, Nice et Paris (pour un total de 380 ventes et 150 millions d'euros de volumes d'affaires), elle espère ouvrir des bureaux dans les métropoles de Bordeaux, Lille, Marseille, Montpellier, Nantes, Toulouse et Strasbourg, en triplant son effectif avant fin 2020. Sur cette centaine de salariés, une trentaine - un tiers de l'équipe future - sera dédiée à la tech.

Des discussions avec des partenaires de l'écosystème

« Numériser les processus permet d'apporter davantage de transparence et de suivi, et surtout de réduire le stress des clients, mais il faut aller bien plus loin si nous voulons créer une technologie de rupture et 'augmenter' l'agent », résume Thomas Venturini. « Nous parlons d'ailleurs avec beaucoup d'autres partenaires dans les domaines du courtage, du déménagement ou des travaux. »

En attendant de signer des alliances stratégiques avec d'autres acteurs de l'écosystème, la jeune pousse revendique par ailleurs de faire économiser à ses vendeurs 11.000 euros, soit le tarif moyen d'une commission en agence ayant pignon sur rue.

César Armand

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