Roche passe à l'offensive. Le laboraoire bâlois a annoncé vendredi son intention de lancer une offre hostile sur sa filiale américaine Genentech. Roche, qui détient déjà 55,8% de Genentech, mais qui se heurte à l'hostilité du conseil d'administration, veut soumettre sa nouvelle offre publique d'achat (OPA) d'ici deux semaines aux actionnaires. Selon Roche, le manque de progrès dans les négociations avec le conseil d'administration de Genentech a mené le groupe suisse à faire une offre directement aux actionnaires, court-circuitant les administrateurs de leur homologue américain.
Toutefois, il a revu à la baisse le prix qu'il se dit prêt à payer pour les 44% du groupe américain de biotechnologie qu'il ne détient pas encore. Le laboratoire bâlois offre à présent 86,50 dollars en espèces par action, soit une valorisation de 42,5 milliards de dollars (32,9 milliards d'euros) au total, contre 89 dollars par titre ou 43,7 milliards de dollars précédemment, une proposition que Genentech avait rejetée il y a six mois, le 13 août exactement.
Le montant proposé représente une prime de près de 3% par rapport au cours de clôture de 84,09 dollars de l'action Genentech jeudi. "Nous sommes déçus que les discussions entre Roche et le comité indépendant du conseil d'administration de Genentech au cours des six derniers mois n'aient pas abouti à un accord. Nous pensons donc que les actionnaires Genentech doivent décider directement s'ils acceptent notre offre", explique Roche dans un communiqué publié ce vendredi. La majorité au moins des titres détenus par les actionnaires minoritaires doivent être apportés, souligne Roche qui visera une fusion totale s'il détient au moins 90% des actions Genentech à l'issue de l'offre publique d'achat.
Quant au financement de la transaction, le groupe pharmaceutique prévoit d'utiliser ses propres moyens financiers ainsi que des emprunts, obligations et crédits bancaires.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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