Le groupe suisse Lonza, spécialisé dans les produits pour l'industrie pharmaceutique, a vu son bénéfice net plonger en 2009 de 62,1% en raison de la forte baisse d'activité du secteur due à la crise, a-t-il indiqué jeudi dans un communiqué. Le bénéfice net atteint ainsi 159 millions de francs suisses (107 millions d'euros), affecté par des coûts de restructuration, précise le groupe. Hors exceptionnel, le résultat net affiche une baisse moins marquée mais qui reste de 30,4% sur un an, à 279 millions de francs.
Les ventes ont été également affectées par la morosité du marché, atteignant 2,6 milliards de francs (1,7 milliard d'euros), en recul de 8,4% par rapport à l'année 2008. Le bénéfice d'exploitation atteint 380 millions de francs suisses (251 millions d'euros), contre 441 millions en 2008, soit une baisse de 13,8%.
Ces résultats étaient attendus par le groupe qui avait prévenu en octobre s'attendre à une année difficile en raison de la crise économique. "L'année 2009 a été caractérisée par une demande faible dans tout le secteur", a confirmé jeudi le groupe bâlois qui fait valoir nombre d'annulations, de reports de commandes ou encore de retards dans des projets thérapeutiques.
Les dépenses vont notamment être réduites à moins de 400 millions de francs suisses en 2010 et 2011 contre 500 millions prévus initialement, assure Lonza. Le groupe avait annoncé fin octobre une série de mesures, destinées à réduire les coûts fixes de 60 à 80 millions sur les deux prochaines années, en limitant le nombre de membres du comité exécutif et en réduisant les capacités de ses sites de fabrication de produits biopharmaceutiques. Lonza avait également indiqué qu'il prévoyait de supprimer 450 postes dans le monde, soit 5% de ses effectifs.
Grâce à la mise en place de ses mesures, Lonza reste toutefois "optimiste" pour l'année qui vient. "Malgré un environnement qui reste instable, nous continuons d'être optimiste sur notre capacité à faire face à des défis inattendus", insiste-t-il, tablant que la restructuration mise en place en fin d'année porte ses fruits en 2010.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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