Après Nestlé, une big pharma mise sur la biotech française Enterome

La biotech française va collaborer avec Bristol-Myers Squibb pour développer des traitements contre le cancer issus en s'appuyant sur la recherche autour du microbiote intestinal. Enterome recevra 15 millions d'euros en échange de l'accès à ses technologies.
Jean-Yves Paillé
Enterome développe des médicaments et des diagnostics issus du microbiote intestinal (ensemble des génomes des bactéries colonisant l'intestin, Ndlr).

Créé en 2012, Enterome multiplie les partenariats avec les poids lourds de la santé. Dernier en date, celui annoncé avec Bristol-Myers Squibb (BMS). Le 17e groupe pharmaceutique mondial (16,5 milliards de dollars de chiffre d'affaires annuel) et la start-up française ont annoncé mercredi la signature d'un accord stratégique de collaboration dans le domaine de l'immuno-oncologie,

Ce partenariat vise en particulier à rechercher et développer des cibles thérapeutiques et des molécules bioactives issues du microbiote intestinal (ensemble des génomes des bactéries colonisant l'intestin, ndlr). pour le traitement du cancer. Pour rappel, Enterome développe des médicaments et des diagnostics issus du microbiote intestinal.

Amélioration attendue des effets cliniques en immuno-oncologie

Il portera également "sur la recherche de nouveaux biomarqueurs issus du microbiote intestinal susceptibles d'améliorer les effets cliniques chez les patients traités par les médicaments issus du portefeuille d'agents immuno-oncologiques de Bristol-Myers Squibb", ajoutent-ils.

En échange de l'ouverture exclusive de l'accès de ses technologies à BMS, la start-up française recevra 15 millions d'euros, et le labos pharmaceutique prendra en charge le financement de sa R&D. Elle bénéficiera de paiements associés à des jalons de développement, ainsi que de royalties sur les ventes nettes des produits issus de leur collaboration. Bristol-Myers Squibb aura la main-mise sur ces produits.

Associations avec Abbvie, Nestlé,...

Depuis deux ans, Enterome suscite l'intérêt d'entreprises d'envergure internationale. En avril, la division santé de Nestlé était devenue actionnaire de la biotech. Le géant Suisse s'intéresse entre autres au développement d'une molécule chimique d'Enterome. Celle-ci empêche l'activité d'une bactérie néfaste qui prolifère dans l'intestin des personnes ayant la maladie de Crohn, et est donc destinée à traiter les patients qui en souffrent.

Également, Enterome s'était associée à l'américain Abbvie dans la maladie de Crohn en 2014, ou encore avec Johnson & Johnson au début de l'année, également dans ce domaine thérapeutique.

Jean-Yves Paillé

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