> DOSSIER - La course aux vaccins
GlaxoSmithKline et CureVac ont annoncé mercredi un accord pour développer la future génération de vaccins contre le COVID-19 destinée à être efficace contre plusieurs variants en un seul produit. Dans un communiqué commun, le laboratoire britannique et l'entreprise allemande de biotechnologie disent espérer une mise sur le marché en 2022.
Après deux alliances ratées, GSK à nouveau dans la course
GSK, qui détient une participation dans CureVac, annonce qu'il va aussi aider à la fabrication de jusqu'à 100 millions de doses du candidat vaccin de première génération de CureVac en 2021. Le montant global de l'accord est de 150 millions d'euros.
Pour GSK, premier fabricant mondial de vaccins, il s'agit de se relancer dans la course à la lutte contre la pandémie de COVID-19 après le retard pris par son alliance avec Sanofi-Pasteur et la fin d'une collaboration similaire avec le chinois Clover Biopharmaceuticals.
L'UE avait précommandé 225 millions de doses à Curevac en août dernier
Pour rappel, la biotech allemande Curevac n'a pas attendu GSK pour débuter sa recherche, et son candidat vaccin avait été jugé suffisamment convaincant pour que la Commission européenne lui pré-commande quelque 225 millions de doses, une fois l'efficacité du vaccin démontrée.
La France avait confirmé son intérêt et, dans l'interview accordée à La Tribune fin décembre 2020, la Direction générale de la Santé, détaillant son plan de vaccination pour la France, avait indiqué que le candidat-vaccin de Curevac faisait partie des six qu'elle retenait, précisant même qu'il faisait partie des quatre vaccins qui seraient produits en France:
"Sur les six vaccins précommandés, quatre seront en partie produits en France, que ce soient les trois vaccins à ARN messager (BionTech-Pfizer, chez Delpharm en Eure-et-Loir ; Moderna chez Recipharm en Indre-et-Loire ; CureVac à Pau et dans l'Eure (ou le vaccin développé par Sanofi). Les autres vaccins seront développés sur le sol européen (Belgique, Allemagne, Italie, Pays-Bas, Espagne notamment)."
Pénurie : Bayer va aider Curevac à produire 160 millions de doses
Par ailleurs, le 1er février, Curevac annonçait avoir conclu un partenariat avec Bayer en janvier et commencé les derniers tests de son vaccin expérimental en décembre. Il a annoncé s'attendre à obtenir des résultats intermédiaires au premier trimestre. Bayer prévoit de fabriquer 160 millions de doses du vaccin CureVac en 2022 sur son site de Wuppertal, dans l'ouest de l'Allemagne, a déclaré Stefan Oelrich, le directeur activités pharmaceutiques du groupe.
Bayer est le dernier géant pharmaceutique à se joindre à l'effort visant à remédier à la pénurie de vaccins, après que Novartis et Sanofi ont tous deux déclaré la semaine dernière qu'ils aideraient Pfizer.
CureVac, qui est coté au Nasdaq et qui est soutenu par les investisseurs Dietmar Hopp, la Fondation Gates et GlaxoSmithKline ainsi que par le gouvernement allemand, a annoncé qu'il visait jusqu'à 300 millions de doses produites en 2021.
Sanofi s'associe à la biotech Translate Bio
Sanofi continue de développer deux vaccins de technologie très différentes. Le labo français rencontre donc des difficultés avec le premier qui est à base de protéine recombinante. L'autre candidat-vaccin est conçu en partenariat avec la biotech Translate Bio spécialisée dans la technologie de l'ARN messager (cotée au Nasdaq [TBIO]).
"Nous prévoyons de débuter une étude de phase I/II au premier trimestre de 2021 et d'obtenir l'approbation potentielle de ce vaccin au plus tôt au deuxième semestre de 2021", expliquait le 11 janvier dernier à La Tribune, Olivier Bogillot, président de Sanofi France.
(avec Reuters)
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