Le labo Daiichi Sankyo propose 300 millions de dollars pour éteindre une action en justice

Des poursuites avait été lancées en justice par 2.300 personnes contre le laboratoire japonais sur les effets indésirables de traitements contre l'hypertension artérielle en 2014. Daiichi Sankyo tente de régler le litige à l'amiable en proposant la création d'un fonds de dédommagement de 300 millions d'euros... couvert essentiellement pas les assureurs.
Daiichi Sankyo insiste sur le fait que "les allégations formulées dans ce litige sont sans fondement et n'admet aucune responsabilité", mais il offre néanmoins d'indemniser ceux qui ont lancé des poursuites depuis janvier 2014.

Le laboratoire pharmaceutique japonais Daiichi Sankyo a annoncé mercredi 2 août proposer le règlement à l'amiable d'un litige avec des patients américains au sujet d'effets indésirables de divers médicaments à base d'olmésartan, agissant contre l'hypertension artérielle.Des traitements qui ont représenté jusqu'à un quart des revenus du deuxième laboratoire japonais avant la perte d'exclusivité des brevets.

Daiichi Sankyo insiste sur le fait que "les allégations formulées dans ce litige sont sans fondement et n'admet aucune responsabilité", mais il offre néanmoins d'indemniser ceux qui ont lancé des poursuites depuis janvier 2014. Après un examen des réclamations, les demandeurs qui répondent aux différents critères spécifiés recevront des paiements de la part d'un fonds de règlement dont le montant est plafonné à 300 millions de dollars. L'impact sur les comptes du groupe sera mineur car l'argent du fonds proviendra essentiellement des compagnies d'assurance.

Quelque 2.300 personnes auxquelles a été prescrit ce produit aux Etats-Unis ont déposé une plainte en justice, arguant avoir souffert d'entéropathie ou de divers autres graves problèmes gastro-intestinaux. Ils estiment que le laboratoire ne les a pas informés de ces risques. Le mode de règlement de ce contentieux proposé par le groupe exige, pour être mis en œuvre, qu'au moins 95% de tous les plaignants éligibles décident d'en accepter les modalités.

Des risques rares, selon l'ANSM

En France, des données issues d'enquêtes nationales de pharmacovigilance et d'études publiées sur l'olmésartan ont mis en évidence un risque, jugé très rare, d'entéropathies graves se manifestant par une diarrhée chronique sévère avec une importante perte de poids, une insuffisance rénale aiguë pouvant entrainer une hospitalisation en réanimation.

"Cette complication digestive pouvant apparaitre des mois ou des années après le début du traitement, son diagnostic est difficile et souvent retardé, entraînant une majoration des conséquences", précise l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé dans un document en date de juin 2016.

(J-Y. P. avec AFP)

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Commentaire 1
à écrit le 02/08/2017 à 17:17
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"se manifestant par une diarrhée chronique sévère avec une importante perte de poids, une insuffisance rénale aiguë pouvant entrainer une hospitalisation en réanimation" Au moins ils ne tuent pas leurs patients. C'est ballot, il faut tuer des pat...

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