Le laboratoire Eli Lilly supprime 3.500 postes

Le groupe pharmaceutique américain espère économiser 500 millions de dollars par an dès l'année prochaine. Après son échec dans la maladie d'Alzheimer, le groupe veut se recentrer sur de nouvelles molécules, en oncologie notamment.
En réduisant ses coûts, le groupe espère s'aligner sur ses concurrents qui ont pris une avance considérable dans le développement des traitements anticancéreux, les pathologies auto-immunes et la diabétologie.

Eli Lilly continue à réduire la voilure. Le groupe pharmaceutique a annoncé jeudi la suppression de 3.500 emplois (8% de ses effectifs totaux). Et ce, dans le cadre d'un plan de restructuration visant à économiser 500 millions de dollars par an à partir de 2018. Ces coupes toucheront surtout les États-Unis. Elles se feront via des départs volontaires et mises anticipées à la retraite, précise le laboratoire américain dans un communiqué.

Eli Lilly va également fermer un site de production destiné à la santé animale à Larchwood (Iowa, nord des États-Unis) et deux sites de recherche, l'un en Chine, à Shanghai, et l'autre dans le New Jersey (Est des États-Unis), à Bridgewater. Cette activité a connu un recul, due à son chiffre d'affaires au second trimestre.

Ces décisions vont se traduire par une charge de 1,2 milliard de dollars dans les comptes au troisième trimestre, dont une grande partie sera due aux indemnités de départ, mais aussi à des dépréciations d'actifs.

Eli Lilly veut rattraper son retard en oncologie

Déjà, plus tôt cette année, Eli Lilly avait annoncé la suppression de 485 postes. Une décision en partie due à l'échec du solanezumab son traitement contre la maladie d'Alzheimer. Attendu comme blockbuster (plus de 1milliard de dollars de ventes par an), ce traitement n'a pas ralenti significativement le déclin cognitif des malades d'Alzheimer, inclus dans des essais cliniques de phase III, dernier stade avant une commercialisation.

En réduisant ses coûts, le groupe espère s'aligner sur ses concurrents qui ont pris une avance considérable dans le développement des traitements anticancéreux, les pathologies auto-immunes et la diabétologie.

Le laboratoire, qui génère plus de 20 milliards de dollars de chiffre d'affaires annuel, va se concentrer sur le développement de nouvelles molécules dans des secteurs porteurs comme l'oncologie, à l'instar de bon nombre de ses concurrents. Il espère obtenir le feu vert des autorités de santé américaine pour deux traitements avant la fin de l'année. Il mise notamment sur l'abemaciclib, une molécule contre le cancer du sein avancé (de type HER2-/HR+).

(J-Y.P avec AFP)

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