Le gouvernement américain appelle BP a agir davantage contre la marée noire

La nappe commence à toucher les côtes américaines ce vendredi. Trois mois seraient nécessaires pour colmater la fuite qui déverse 5.000 barils de pétrole par jour dans le golfe du Mexique. L'état d'urgence a été décrété. Le gouvernement Obama appelle BP à agir davantage contre la marée noire.

Les côtes américaines commencent à être souillées ce vendredi matin par la marée noire provoquée par une fuite sur une plateforme pétrolière qui a coulé le 22 avril dernier dans le golfe du Mexique. Le delta du Mississippi et la Louisiane sont es premiers atteints. Les Etats voisins de l'Alabama et de la Floride sont également menacés.

Le gouverneur de Louisiane, Bobby Jindal, a d'ailleurs décrété jeudi soir l'état d'urgence, ce qui lui permettra de solliciter les ressources humaines, matérielles et financière de l'Etat fédéral. Cette marée noire "menace les ressources naturelles de l'Etat, notamment les terres, l'eau, les poissons, la faune sauvage, les oiseaux et d'autres ressources biologiques, et menace également la subsistance des habitants de Louisiane vivant le long des côtes", a-t-il expliqué.

La ministre américaine de la Sécurité intérieure, Janet Napolitano, a exhorté vendredi la compagnie pétrolière britannique BP à agir plus pour lutter contre la marée noire en Louisiane, créée par l'explosion d'une plate-forme qu'elle exploitait. Juste auparavant, Janet Napolitano avait décrété l'état de "catastrophe naturelle". "Nous allons utiliser tous les moyens disponibles, dont éventuellement ceux du département de la Défense", avait précisé Robert Gibbs, le porte-parole de la Maison Blanche.

Cette marée noire a été provoquée par l'explosion d'une plateforme de forage qui a par la suite coulé. Cinq mille barils de pétrole par jour se déverse chaque jour dans les eaux du golfe du Mexique, soit cinq fois plus qu'initialement estimé en raison d'une nouvelle fuite. Et il pourrait falloir 90 jours pour installer une valve de secours et ainsi colmater les brèches, a indiqué un responsable de l'administration Obama.

Le pétrolier britannique BP qui exploitait la plateforme Deepwater Horizon, propriété de la société Transocean, n'a pas réussi pour l'instant à colmater les fuites. "Comme l'a signifié clairement le président et comme le signifie la loi, BP est responsable et doit financer le coût des opérations de dépollution", a averti Janet Napolitano. Le titre BP a décroché de quelque 10% depuis ces derniers jours et particulièrement jeudi. Le titre Transocean, coté à Zurich, souffre lui aussi et a perdu ce vendredi plus de 6%.

Les groupes pétroliers craignent en outre que cette catastrophe ne pousse la Maison-Blanche à revenir sur ses projets de faciliter l'exploration et la production de pétrole plus près des côtés américaines et au contraire ne l'amène à durcir sa législation en la matière alors qu'elle parlait de l'assouplir. Barack Obama s'est d'ailleurs exprimé dans ce sens ce vendredi tout en promettant la mise en oeuvre de tous les moyens possibles, y compris l'armée, pour lutter contre cette marée noire.

Selon l'agence d'évaluation financière Fitch Ratings, le nettoyage dans le Golfe du Mexique pourrait coûter 2 à 3 milliards de dollars. BP devra en payer une grosse partie  mais cela ne devrait pas affecter ses notes de crédit à court terme, selon Fitch.

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Commentaires 5
à écrit le 02/05/2010 à 12:54
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Par économie "substantielle ",B.P.n 'a pas jugé nécessaire de placer des sécurités auprès des vannes immergées sous plus de 1400 m.......SOIT, mais alors pourquoi s'étonner hypocritement de ce qu'il arrive dans le Golfe du Méxique...??? B.P. et vous...

à écrit le 02/05/2010 à 6:17
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Et de plus des chercheurs qui trouvent!

à écrit le 02/05/2010 à 3:48
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Quelle ironie!Le Président Obama n'a-t-il pas accordé quelques jours plus tôt l'autorisation de procéder à de nouveaux forages au large de la Louisanne? Feraient mieux de chercher du gaz et de généraliser l'emploi de la pile à combustible.

à écrit le 01/05/2010 à 13:46
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La nature nous envois plusieurs signes d'avertissement ( vague de tremblement de terre + volcan + marré + x+ y ...) en l'espace de trois mois. Pour l'instant c'est encore calme mais - à suivre ...

à écrit le 30/04/2010 à 21:41
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le gouvernement devrait mettre des chercheur sur ce cas pour trouver la solution avant que ca s'aggrave

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