Areva condamné pour la mort par cancer d'un salarié

Le tribunal des affaires de Sécurité sociale (TASS) de Melun a condamné le groupe pour le décès par cancer du poumon d'un ex-salarié d'une mine d'uranium du groupe français au Niger
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"Une faute inexcusable". Ce sont, selon l?avocat Jean-Paul Teisonnière, les propos du tribunal des affaires de Sécurité sociale (TASS) de Melun en condamnant ce vendredi Areva pour le décès par cancer du poumon d'un ex-salarié d'une mine d'uranium du groupe français au Niger. Selon Jean-Paul Teisonnière le tribunal a jugé qu' Areva avait commis "une faute inexcusable", en tant que "co-employeur", et a condamné le groupe nucléaire français à verser des dommages et intérêts d'un montant dépassant les 200.000 euros et le doublement de la rente de la veuve de l'ex-salarié, Serge Venel. Ce dernier est mort en juillet 2009, à l?âge de 59 ans d'un cancer du poumon en juillet 2009. Entre 1978 et 1985, il travaille à la Cominak, une filiale d' Areva, de droit nigérien qui exploite des mines d'uranium à Akokan, au nord-ouest du Niger.

D'autres victimes vont attaquer?
"Quand mon père a vu le pneumologue en mars 2009, il a tout de suite dit que ce n'était pas la cigarette qui était la cause du cancer mais bel et bien l'inhalation de poussières d'uranium", avait expliqué lors de l'audience Peggy Venel, fille de la victime,citée par l?AFP. Selon elle, au moins deux autres personnes vont attaquer Areva. Ce dernier a la possibilité de faire appel.

"C'était un dossier difficile", a déclaré à l'AFP l'avocat de la famille de la victime, Me Teissonnière. "Juridiquement, Areva n'était pas l'employeur direct (...) mais les questions de sécurité et les conditions d'exploitation de la mine sont définies par Areva ", a mis en avant l'avocat. "Le tribunal a dépassé l'apparence pour reconnaître la réalité des relations sociales de l'entreprise", a-t-il estimé.
 

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