Le titre Alstom a cédé 4,61% à 39,32 euros. Une baisse qui s'accélère au fil de la séance. Les investisseurs sont inquiets suite aux propos tenus ce mercredi par le concurrent d'Alstom, l'allemand Siemens. Par ailleurs le marché n'a pas été insensible aux déclarations du responsable pour l'Allemagne de l'activité plan unit ( réalisation des centrales clefs en main) d'Alstom. Dans cette interview, il aurait indiqué que la division Power Systems d'Alstom avait connu un recul de ses commandes de 48% au quatrième trimestre (2008) et que les chiffres de l'exercice qui commencera le 1er avril seraient plus "modestes", avec notamment des marges bénéficiaires sous pression.
"Nous ne savons pas d'où sortent ces chiffres. Nous nous inscrivons en faux contre ces propos même si nous n'excluons pas un éventuel ralentissement des commandes qui reste encore à constater", a déclaré à Reuters Philippe Kasse, directeur de l'information corporate d'Alstom. "On n'observe pas de pressions sur les prix et on maintient notre guidance. On répète ce qui avait déjà été dit, à savoir que si on observe une baisse des commandes pendant un an, alors on reverra nos prix." Le porte-parole a confirmé également les objectifs de marge opérationnelle d'environ 9% pour l'ensemble des activités, incluant celle de 10 à 11% prévue pour la branche énergie.
L'action Siemens perdait, pour sa part près de 5% mercredi peu après l'ouverture de la Bourse de Francfort sur des déclarations pessimistes de son président du directoire Peter Löscher. "L'environnement économique s'était nettement détérioré depuis janvier", a déclaré Peter Löscher au Handelsblatt. "Nous ne sommes pas immunisés face à la crise", a-t-il prévenu, semblant préparer le terrain à une révision des objectifs du groupe. Depuis plusieurs semaines, le patron de Siemens met déjà un bémol à la prévision officielle de résultat de son groupe, qui est jusqu'ici de réaliser un résultat opérationnel annuel entre 8 et 8,5 milliards d'euros pour l'exercice 2008/09, en estimant que cet objectif était devenu "plus ambitieux".
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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